Le deuxième tour de l’élection présidentielle de 2014 aura lieu le dimanche 21 décembre 2014 sur tout le territoire tunisien. Les électeurs tunisiens sont appelé à choisir «l’Homme providentiel», pour un mandat de cinq ans, capable de sortir de sa torpeur un pays frappé douloureusement par le marasme économique, social, culturel aggravé.
Le deuxième tour de l’élection présidentielle de 2014 aura lieu le dimanche 21 décembre 2014 sur tout le territoire tunisien. Les électeurs tunisiens sont appelé à choisir «l’Homme providentiel», pour un mandat de cinq ans, capable de sortir de sa torpeur un pays frappé douloureusement par le marasme économique, social, culturel aggravé.
Le vote ne sera pas aussi facile pour les électeurs appelés une nouvelle fois aux urnes pour fixer leurs choix parmi les deux candidats en lice, qui ont occupé régulièrement, pendant les deux dernières semaines, le devant de la scène, à savoir le président sortant Moncef Marzouki et Beji Caid essebsi.
Mais le Tunisien a-t-il saisi le jeu ou l’enjeu électoral ? Entre Islamistes, démocrates, progressistes, modernistes, gauche socialiste, droite, centre, républicains, le citoyen ordinaire qu’on a perdu de vue au beau milieu de la crise et dont il a été le plus touché, le paysage politique est devenu pour lui, depuis les Législatives, un véritable maquis où il n’y entrevoit que des pistes brouillées.
Pour éclairer la lanterne des Tunisiens, l’association «I Watch», spécialisée dans le contrôle de la corruption financière et administrative, a lancé une nouvelle initiative pour éviter aux électeurs embarrassés ou brouillés de sauter dans l’inconnu. C’est le site comparateur des déclarations/bribes du programme politique des deux candidats : Ra2issi.com
Les deux candidats du second tour de la présidentielle 2014 : Beji Caid Essebsi (à gauche) et Mohamed Moncef Marzouki (à droite)
Mais si ce site de l’ONG d’iWatch peut paraître très réducteur (puisqu’il se base sur des paroles, et dieu sait combien les politiciens sont vendeurs des paroles et des slogans), c’est finalement un autre site fort intéressant : Birrasmi.tn, qu’on pourrait lui décerner la palme d’or des sites vraiment utiles pour les électeurs.
Comment fonctionne-t-il ? Le site passe au peigne fin les différentes déclarations des candidats et les vérifies. Il les classes par la suite en 4 différentes catégories : Totalement Vraies, plutôt vraies (donc correcte mais avec des précisions à apporter), plutôt fausses, totalement fausse.
En répertoriant certaines informations/affirmations données par les deux candidats, le site Berrasmi.tn a donc sorti, en quelque sorte, un baromètre du mensonge de Beji Caid Essebsi (BCE) et de Mohamed Moncef Marzouki.
Et dans ce baromètre, on trouve que sur les 16 déclarations de BCE (voir ce lien), 8 sont correctes contre 8 erronées. Elle sont répertoriées comme suit : 3 totalement Vraies, 5 plutôt vraies, 2 plutôt fausses, 5 totalement fausses.
Par contre, sur les 11 déclarations de Mohamed Moncef Marzouki (voir cette fiche), 4 seulement sont correctes contre 7 erronées. Et elles sont répertoriées comme suit : 3 totalement vraies, 1 plutôt vraie, 3 plutôt fausses, 4 totalement fausses.
Rappelons qu’une étude publiée à la veille du premier tour, et qui a été menée par des cabinets de consulting sur les réseaux sociaux ainsi que les différentes vidéos/déclarations officielles des candidats du premier tour des présidentielles répertoriés sur le Net a déjà classé les 27 candidats selon plusieurs critères comme la notoriété ou le caractère instigateur ou encore l’aspect populiste. Et dans ce classement, BCE et Moncef Marzouki arrivent en tête (lire notre article).
Les Tunisiens s’apprêtent à élire le président de leur deuxième République, dans un cadre démocratique. Sauront-ils faire le bon choix et désigner celui qui saura sauver la nation et préserver l’unité nationale et qui sera le rempart contre la dérive de l’État ?
Abdelhamid Ferchichi
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