« La 5G est une réalité, elle existe à présent dans plus de 70 pays avec plus de 180 réseaux commerciaux et plus de 400 millions d’abonnés », c’est ce que nous a révélé notre invité du 130e épisode de DigiClub powered by Topnet avec le soutien de Huawei Technologies, Ibrahim Arfaoui, Senior Solutions Manager chez Huawei Tunisie.
La 5e génération des réseaux mobiles gagne du terrain et a déjà fait ses preuves dans les pays qui l’ont adoptée. Ses cas d’usages sont multiples et certains pourraient, si déclinés au contexte tunisien, apporter une large contribution à l’économie nationale.
Revenant sur quelques-uns des cas d’usage majeurs, notre invité a cité l’application de la 5G dans plusieurs domaines, en particulier la santé, l’industrie minière, l’agriculture et la logistique. « Aujourd’hui avec la 5G, on peut parler d’intervention chirurgicale à distance, de la digitalisation des hôpitaux, de la consultation à distance… ».
« Il y a d’autres cas d’usage qu’on pourrait mettre en application en Tunisie dans le domaine de l’agriculture. En Suisse, par exemple, en réflichissant à un moyen d’améliorer la productivité dans les grandes fermes et à baisser les coûts, on a pensé à la 5G. Grâce à des capteurs installés en sol, on a pu contrôler l’irrigation, le niveau de salinité et de l’humidité ou encore observer les plantations en cas d’éventuelles maladies », a indiqué Ibrahim Arfaoui soulignant que l’implication de tierces parties, des startups par exemple, permettrait de réduire les coûts pour les agriculteurs qui, au lieu de déployer chacun sa solution, pourraient s’approvisionner auprès d’un fournisseur de solutions intelligentes. « L’Etat suisse apporte, lui, une grande contribution dans ce domaine. Il a créé un fonds pour la digitalisation des fermes », a-t-il fait savoir.
Ibrahim Arfaoui a, également, noté l’importance d’offrir le très haut débit que garantit la 5G pour les entreprises et les particuliers. A son sens, cela permettrait aux entreprises d’augmenter leur productivité et aux particuliers de satisfaire des besoins grandissant en connectivité et avoir accès à des technologies émergentes telles que la réalité augmentée ou la réalité virtuelle.
Interpellé sur la possibilité de déployer ces solutions intelligentes en ayant recours à la technologie 4G ou encore la fibre optique, il a signalé que la vitesse de débit qu’assure la 4G ne permet pas, aujourd’hui, de couvrir les besoins de ces solutions extrêmement gourmandes en données et connectivité.
La fibre optique, elle, est connue pour être la meilleure technologie très haut débit. Selon notre invité, elle est meilleure que la 5G mais a des limites. « La fibre optique nécessite plus de temps pour le déploiement. L’installation de la fibre implique des semaines voire des mois de travaux. Contrairement à la 5G qui comme toute technologie wireless a un time to market très réduit. Sans parler des coûts. Le génie civil et la technologie fibre optique coûtent cher en comparaison avec la 5G ».
Notre invité a relevé, dans ce sens, la présence d’un large réseau fibre optique en Tunisie, ce qui constitue un grand avantage pour le lancement de la 5G. « Sans fibre optique dans le backhole des réseaux, nous ne pouvons déployer cette technologie », a-t-il avancé estimant qu’une fois le feu vert obtenu, les opérateurs pourront commercialiser la 5G dans la foulée. Il a rappelé, dans ce contexte, que les trois opérateurs avaient effectué des tests sur un réseau commercial 5G.
L’épisode au complet est disponible sur SoundCloud.
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Nadya Jennene