Le monde comptera d’ici à la fin de l’année 1,5 milliard de connexions 5G, selon les prévisions de la GSMA. Cependant, sur ces millions de connexions, peu d’utilisateurs auraient accès à la vraie 5G ou ce qu’on appelle la 5G Standalone (SA ou Standalone Access).
L’année 2023 serait, d’ailleurs, celle de la 5G SA. Plusieurs opérateurs dans le monde s’y préparent. Quelques tests ont déjà été effectués en Angleterre, entre autres, pour explorer le plein potentiel de la cinquième génération des réseaux mobiles. Selon la GSMA, la 5G sera à la base des innovations et des services mobiles futurs, en s’appuyant sur les déploiements et l’adoption en cours. L’association des opérateurs ajoute que le déploiement de la 5G connaîtra une évolution de 17% cette année, puis 54 % (soit 5,3 milliards de connexions) d’ici à 2030. La technologie appuiera l’économie mondiale avec près de mille milliards de dollars d’ici à 2030, avec des bénéfices répartis dans toutes les industries.
Actuellement, ils ne sont qu’une trentaine de réseaux dans le monde à offrir la 5G Standalone. Les deux cents autres sont des réseaux commerciaux 5G Non-Standalone (NSA pour Non-Standalone Access). Si ceux-ci sont considérés des réseaux 5G, ils restent cependant dépendants de la technologie 4G. Le passage entre la 4e génération des réseaux mobiles et la 5G Standalone exige, en effet, une phase transitoire durant laquelle les signaux devraient encore transiter par les réseaux 4G. Appelée aussi 5G autonome, la 5G SA est une évolution des réseaux 5G qui fonctionneront indépendamment des réseaux 4G, en termes d’infrastructures.
La 5G Standalone permettra grâce aux vitesses de connexion et la faible latence qu’elle offre d’atteindre les objectifs de cette technologie en termes de uses cases business. Elle utilise une nouvelle architecture basée notamment sur la cloudification, qui permet de prendre en charge toutes les fonctionnalités et services de la 5G tels que rêvés et annoncés par les acteurs du secteur des télécommunications. C’est effet la 5G Standalone qui permettra de connecter des milliards d’objets intelligents, de prendre en charge les applications et services de réalités virtuelle et augmentée, de la télémédecine ou encore la conduite autonome et le développement des smart cities. La 5G Standalone offrira, en plus de l’amélioration des performances par rapport à la 5G Non-Standalone, une plus grande fiabilité de connexion et davantage de sécurité.
Pour y arriver, il y a plusieurs prérequis à prendre en considération par les opérateurs, notamment la maturité du marché sur lequel le déploiement serait fait et l’infrastructure. Les équipements ainsi que les terminaux 5G Standalone étant différents de ceux de la 5G Non-Standalone.
Explications dans ce 150e épisode de DigiClub powered by Topnet et Huawei Technologies avec Ibrahim Arfaoui, Senior Solution Manager chez Huawei Technologies.
Nadya Jennene