Les noms de domaines .ORG, mis en vente par Internet Society, a été racheté par le capital-investissement Ethos Capital.
La nouvelle relayée par plusieurs médias occidentaux a été confirmée par Access Now. Dans un communiqué publié à l’occasion, l’organisation a indiqué que Internet Society avait entrepris cette démarche de façon unilatérale et sans consulter les organisations dont les sites web sont enregistrés sous l’extension .ORG.
Cette extension créée en 1985, est, pour rappel, réservée aux organisations à but non lucratif et aux associations. Jusqu’à sa vente, elle était gérée par le Public Intrest Registry (PIR), une association désignée par l’ICANN après la fin du contrat de Verisign. Elle compte actuellement plus de dix millions d’inscrits
Access Now a également exprimé sa préoccupation quant à l’identité du nouvel acquéreur du registre. L’ONG a indiqué que la firme de private equity, Ethos Capital, avait été créé il y a de ça six mois et que la structure regroupait plusieurs familles républicaines américaines et l’ancien CEO de l’autorité américaine de régulation de l’Internet (ICANN), Fadi Chehadi.
Qualifiant «d’opaque» cette transaction, dont la valeur n’a pas été divulguée, Access Now a souligné l’impact «néfaste» de cette opération sur les droits de l’homme et la gouvernance d’Internet. «Un changement de propriétaire et de pratiques du Registre pourrait pousser les organisations à but non lucratif à migrer leurs sites Web, leurs adresses électroniques et l’ensemble de leur présence en ligne», lit-on dans le communiqué de l’organisation.
De ce fait, Access Now a appelé Internet Society à suspendre cette vente jusqu’à l’obtention de réponses claires des parties impliquées quant aux éventuels impacts cette vente, les garanties qu’elles présenteraient contre l’exploitation des noms de domaine .ORG à des fins non lucratives, le rôle que jouerait l’ICANN et la façon avec laquelle cette autorité superviserait Ethos Capital pour garantir le respect des droits de l’homme, et enfin les mécanismes mis en place afin de permettre aux organisations de contester les décisions de la firme si besoin est.
Nadya Jennene
