Le syndicat CFE-CGC/Unsa de France Télécom a indiqué dimanche qu’il craignait une “nationalisation partielle” d’Orange Tunisie, co-entreprise de l’opérateur français, les autorités tunisiennes ayant annoncé la saisie des avoirs du président du groupe Marouene Mabrouk.
Les autorités tunisiennes de transition ont annoncé vendredi la saisie des biens mobiliers et immobiliers ainsi que des avoirs de 110 anciens collaborateurs et membres de la famille du président déchu Zine El Abidine Ben Ali. Son gendre, Marouene Mabrouk, figure dans cette liste.
Or, selon la CFE-CGC-Unsa, “Marwan Mabrouk est actionnaire à 51% d’Orange Tunisie”, ce qui fait que “tout porte à croire que la participation majoritaire dans Orange Tunisie est (…) concernée par cette saisie. Il s’agirait dès lors d’une nationalisation partielle d’Orange Tunisie”.
“La CFE-CGC/UNSA s’interroge une nouvelle fois sur le devenir d’Orange Tunisie”, ajoute le syndicat dans un communiqué. “France Télécom sera-t-elle candidate aux rachats des 51% des actions qui pourraient être détenues par l’Etat?”.
Le syndicat demande à l’opérateur français, qui détient les 49% restants, de “prendre toutes les dispositions pour permettre la poursuite des activités de l’opérateur Orange Tunisie, des investissements prévus et de sauvegarder les 1.100 emplois du groupe en Tunisie”. L’entreprise compte 800.000 clients dans le pays.
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