En bref

AfricArena: 100 startups africaines en compétition

Les 11 et 12 novembre 2019, 100 startups, parmi les meilleures du continent Africain, dévoileront leur solution aux investisseurs et entreprises durant le Sommet AfricArena, le premier salon dédié au futur tech de l’Afrique.

Depuis le mois d’avril, l’équipe d’AfricArena a parcouru la majorité des capitales du continent pour s’assurer que seulement les meilleures startups soient présentes pour le Sommet. L’équipe a terminé son tour en Afrique du Sud les 3 et 10 septembre 2019, lors d’évènements qui ont connu un véritable succès grâce au talent et à la diversité des panelistes et entrepreneurs présents.

Le fondateur d’AfricArena, Christophe Viarnaud, explique : « Ces derniers mois, nous avons rendu visite au 10 meilleurs hubs tech en Afrique, à la recherche des meilleures startups, et sommes allés à Tokyo, San Francisco, New York et à Vivatech à Paris pour présenter les plus grandes « success stories ». Nous avons remarqué une évolution dans la perception de l’Afrique et particulièrement de la tech en Afrique, qui semble être considérée comme le futur de l’économie. Nous avons décidé d’organiser les deux derniers évènements en Afrique du Sud dans le cadre du Tour AfricArena pour permettre aux startups locales d’avoir une plateforme pour s’exprimer. Nous souhaitons contribuer au dynamisme de la future génération d’entrepreneurs africains et défendons un soutien plus important en Afrique.

Les deux évènements ont débuté par des tables rondes portant sur l’écosystème des startups techs ainsi que sur les tendances et dynamiques affectant les startups africaines, en particulier celles en Afrique du Sud. Les intervenants présents à l’évènement de Cape Town furent composés d’Abraham Cambridge, fondateur et CEO de The Sun Exchange, Danai Musandu, associée chez Goodwell Investments, Karabo Nkoana, associée au SA SME Fund et Guillaume De Smedt, directeur Global Community chez Startup Grind. La table ronde de Johannesbourg était quant à elle composée de Clive Butkow, CEO de Kalon Venture Partners, Courtney Bentley, CEO de Visibiliti Insights, Karabo Nkoana, associée au SA SME Fund et Kwena Mabotja, directrice de l’Afrique Sub-Saharienne à SAP Next Gen.

Ces échanges ont permis de mettre en évidence plusieurs réalités, notamment le fait que 95% des startups africaines sont soit sous-financées ou soit elles ne le sont pas du tout, l’investissement continuant d’être concentré sur les startups matures en Série A ou au-delà. C’est ce problème qu’AfricArena souhaite résoudre en priorité. A ce sujet, Bentley a déclaré : « Même si certaines grandes entreprises affirment qu’elles sont très innovantes et qu’elles investissent dans le futur, elles n’investissent pas dans les startups plus petites, qu’elles estiment trop risquées. C’est un problème fondamental que les entreprises sud-africaines doivent surmonter, car selon moi, celles qui investissent dans les startups plus petites vont surpasser celles qui ne le font pas. »

Lors de l’événement qui a eu lieu à Cape Town, une des tendances mise en avant par Musandu a été le fait que les startup tech locales, particulièrement à Cape Town, apportent des solutions qui ne se focalisent pas sur les besoins de tous, mais davantage sur ceux de 1% de la population, ce qui découle du fait que la plupart de ces entreprises se concentre sur des solutions à l’échelle mondiale. Elle a déclaré : « Dans les autres villes africaines, nous voyons apparaitre de nombreuses activités et d’intéressantes solutions qui s’adressent directement aux gens qui en ont besoin, ce qui nous intéresse en priorité en tant que fonds d’impact investing. Cela peut être une des raisons pour laquelle, en 2018, le Nigeria et le Kenya ont dépassé pour la première fois l’Afrique du Sud en tant que pays attirant le plus d’investissements pour les startups tech.

En examinant l’écosystème du Gauteng, Butkow a déclaré : « D’après de récentes recherches, pour la première fois les fonds de capital-risque investissent davantage au Gauteng que dans la région du Cape Occidental. Je ne pense pas que nous nous donnions suffisamment de crédit pour ce qu’il se passe ici, je pense que nous avons beaucoup de travail à fournir pour transformer le Gauteng en Silicon Cape. Nous devons travailler davantage pour booster cet écosystème et nous donner plus de visibilité.

Suite au panel de discussion, les startups ont réalisé des pitchs haletants et n’ont eu que trois minutes pour vendre leur solution aux juges du panel. A Cape Town, 12 startups ont mis en avant leur produit répondant à 3 challenges : le Challenge du SA SME, le Challenge de Old Mutual, et le Challenge de Engie. A Johannesbourg, 12 autres startups ont présenté des solutions répondant à 5 challenges  – le Challenge du SA SME, le Challenge de Old Mutual, les Challenges de Sanofi sur les maladies mentales, et le diabète, et le Challenge de la Fantom Foundation Blockchain. Les solutions étaient variées, allant du gaz prépayé pour faire la cuisine, de la plateforme en ligne qui automatise l’obtention de licence et d’actions virtuelles, à une plateforme de rencontre de professionnels du médical, une application pour le soutien scolaire ou encore une assurance fondée sur le concept du ‘stokvel’.

Les deux startups sud-africaines sorties gagnantes des challenges de l’écosystème et qui auront l’occasion de participer à la conférence d’AfricArena sont BONANG.ai à Cape Town et Khula à Johannesbourg. BONANG.ai offre une digitalisation complète de l’expérience client des assurances des véhicules motorisés, plaçant le domaine de l’assurance à la pointe des objets connectés. Khula est une application qui permet aux jeunes fermiers non seulement d’établir un lien avec leurs clients mais aussi de livrer leur produit plus facilement, à tout moment, via une chaîne frigorifique partagée.

“Nous sommes très fiers de faire partir de ceux qui contribuent à écrire l’histoire entrepreneuriale africaine dans le domaine de la tech à travers cette future génération d’entrepreneurs. Nous leur souhaitons une grande réussite, tout en continuant de bouleverser l’écosystème local », a conclu Viarnaud.

Communiqué 

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