Le projet de loi relative aux activités spatiales a été adopté par le Conseil des ministres, qui s’est réuni le 27 décembre dernier sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Selon un communiqué de ce Conseil, le projet de loi adopté par le Conseil des ministres dispose notamment que les activités spatiales “sont du monopole exclusif de l’Etat”. Il institue également l’obligation d’immatriculer les objets spatiaux lancés par notre pays. Le texte édicte aussi la responsabilité de l’Etat en cas de dommage découlant des activités spatiales, ainsi que les mesures à prendre en cas de retombée d’objet spatiaux sur le sol national.
Le Conseil précise que le domaine de l’espace revêt une “importance stratégique” rappelant que l’Algérie est signataire de trois traités internationaux imposant des obligations aux Etats par rapport à l’exploration de ce domaine. Il a affirmé que l’Algérie est désormais “un acteur dans l’espace, avec la création de l’Agence spatiale algérienne (ASAL)”.
Il est à relever que le bilan du programme spatial algérien 2006-2020 a été qualifié de “positif” par le directeur général de l’ASAL, Azzedine Oussedik, qui a fait savoir que, depuis 2002, date de la mise en place de l’Agence spatiale algérienne, une ressource humaine importante a été formée, passant ainsi de 100 chercheurs et ingénieurs à 600 actuellement. “Nous devons entamer la réalisation d’un nouveau programme 2020- 2040 pour acquérir une indépendance absolue concernant les technologies spatiales”, a-t-il ajouté, saluant “les décisions stratégiques prises par le chef de l’Etat pour conforter le rôle de l’agence qui existe depuis 15 ans”. Le DG de l’ASAL a indiqué que l’Algérie qui dispose de 6 satellites dont 4 d’observation de la terre et un expérimental, consolide son expérience et sa maîtrise de la technologie spatiale, considérée comme un acquis stratégique au service de la souveraineté nationale et de l’essor socio-économique et culturel du pays.
Il est à signaler que, depuis 2002, l’Algérie occupe de plus en plus une place dans le concert des nations ayant la maîtrise des technologies satellitaires. En effet, le lancement, en décembre 2017 depuis la Chine, d’Alcomsat-1, a mis en avant le programme satellitaire national (2006-2020). L’Agence spatiale algérienne a pu, ainsi, s’imposer, aussi bien au plan régional que mondial, permettant au pays une maîtrise de la technologie spatiale en vue de répondre aux besoins nationaux et au développement durable. Après ces réussites consécutives, l’Algérie ambitionne déjà de réaliser Alcomsat-2 par des chercheurs et ingénieurs algériens.
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Abderrafik Khenifsa