Depuis le début de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2013), les fournisseurs de Sharing en Tunisie souffrent de coupures de leur service. Les serveurs distants qu’ils utilisent pour la diffusion des codes de décryptage vers les Dreambox et autres récepteurs compatibles, sont en effet mis hors service. La cause ?
Depuis le début de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2013), les fournisseurs de Sharing en Tunisie souffrent de coupures de leur service. Les serveurs distants qu’ils utilisent pour la diffusion des codes de décryptage vers les Dreambox et autres récepteurs compatibles, sont en effet mis hors service. La cause ? Des attaques DDOS de grande envergure arrivant jusqu’à 800 Mb/s. Les spécialistes ont pointé du doigt Aljazeera qui serait derrière cet assaut numérique afin de protéger ses droits de diffusion sur l’Afrique et le Moyen Orient de la CAN.
Les fournisseurs de Sharing en Tunisie ne savent plus à quels saints se vouer pour trouver un Data Center qui puisse les héberger sans qu’on les jette à la porte à la première attaque. Mais ce ne sont pas eux et leurs clients seulement qui en souffrent. Les FAI, qui sont les principaux fournisseurs d’espace d’hébergement en Tunisie, font face à un vrai casse-tête pour protéger leurs équipements et leur réseau.
Des perturbations majeures ont été ressenties ces derniers jours dans les connexions ADSL. Des soucis de routages ont même été notés au niveau national et international. Preuve que nos fournisseurs d’accès sont sous-équipés et qu’ils ne peuvent guère résister à une attaque majeure qui cible leur réseau.
Certes, ce DDOS n’est pas «très grave» dans la mesure où elle ne cible pas la souveraineté nationale (déconnecter tout le pays d’Internet). Mais si une partie étrangère souhaite mener des attaques chirurgicales sur tous les FAI causant ainsi des dommages très sérieux au niveau du réseau national, saurions-nous être capables de les arrêter ou du moins de les prévenir à l’avance ?
Welid Naffati