La finale de la 5ème édition de Andi Fekra, parrainée par Tunisie Telecom et Express FM, a eu lieu le lundi 25 décembre. Maher Khlifi, l’un des 4 finalistes sélectionnés au préalable par le jury a remporté le prix de cette édition.
Un concours, une formation
Après une tournée dans les régions qui a démarré en avril, le jury a sélectionné une vingtaine de projets. Les porteurs de ces projets ont ensuite pu profiter d’une formation leur permettant de formaliser leurs projets et leurs présentations pour ainsi être prêts au pitch de la finale.
Chacun des 4 finalistes a d’ailleurs eu le droit à 5 minutes pour convaincre le jury et les invités de cette 5ème édition de l’utilité, objectifs et perspectives de son projet.
Il convient de noter que les 4 projets présentés lors de cette finale s’inscrivent tous dans une optique réparatrice et relèvent de l’entrepreneuriat social.
Quatre finalistes, un seul gagnant
Parmi les 20 participants présélectionnés, le jury a choisi 4 finalistes qui sont : Nour Akremi, Mohamed Khalil, Bahri Abdelaziz et Maher Khlifi.
– Nour Akremi est une jeune élève ingénieur originaire de Gafsa. Son projet consiste à commercialiser des lunettes intelligentes pour les malvoyants. Connectées à une application mobile, ces lunettes permettent, grâce à une technologie de reconnaissance d’images, à leur utilisateur d’identifier les personnes présentes dans son environnement ou de reconnaitre ses médicaments. Les images sont ensuite traduite, via l’application, en un fichier sonore.
– Mohamed Khalil représentant la région de Nabeul a développé un projet de recyclage des déchets de café. L’idée est de transformer les tonnes de marc de café en engrais organiques. Une solution tant économique qu’écologique.
– Bahri Abdelaziz de Zaghouan a également opté pour un projet environmentally friendly. Son projet baptisé charbon vert consiste, tel que son nom l’indique, en la gestion et la valorisation des déchets verts en les transformant en charbon afin de réduire la quantité de déchets et lutter contre la déforestation et le déboisement (des quantités massives d’arbres sont abattus chaque année pour fabriquer du charbon).
– Maher Khlifi, lauréat de la 5ème édition, a porté la réflexion sur l’intégration des travailleurs et travailleuses des zones rurales dans le système de sécurité sociale. Maher a développé une plateforme de microassurance nommée “Ahmini”. Le principe consiste à permettre aux personnes sans couverture sociale d’être affiliées au système CNSS en cotisant elles-mêmes. Une fois inscrits sur la plateforme les utilisateurs sont systématiquement signalés aux services CNSS et deviennent ainsi affiliés. Le montant et la fréquence de la cotisation sont à déterminer par les utilisateurs de la plateforme. Le versement peut se faire chez une épicerie partenaire.
Nadya Jennene
