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Après une année de travail, quel bilan pour Smart Tunisia ?

Après une année de travail, quel bilan pour Smart Tunisia ?

Smart Tunisia, ce bureau de contact unique pour tout investisseur qui souhaite s’installer dans le domaine des TIC en Tunisie, a été crée par décret en 2013. Mais ce n’est qu’en novembre 2014 que l’unité s’est mise en place et a commencé la prospection des clients potentiels souhaitant s’installer en Tunisie. Notamment les grandes marques internationales.

Après une année de travail, quel bilan pour Smart Tunisia ?Mise à jour : Mustapha Mezghani, Ex chargé de l’unité Smart Tunisia, ex conseillé du ministre chargé des TIC et actuel DG de TTN, nous a contacté pour apporter quelques précisions. Lire sa réponse ici.

Smart Tunisia, ce bureau de contact unique pour tout investisseur qui souhaite s’installer dans le domaine des TIC en Tunisie, a été crée par décret en 2013. Mais ce n’est qu’en novembre 2015 que l’unité s’est mise en place et a commencé la prospection des clients potentiels souhaitant s’installer en Tunisie. Notamment les grandes marques internationales.

Après pratiquement une année de travail, l’heure du bilan a sonné. Nous avons alors contacté Elyes Jeribi, directeur exécutif de Smart Tunisia, pour nous parler des réalisations. «Nous avons la promesse de recrutement de 4500 employés pour 2016 sur les 6000 qu’on s’est fixé comme objectif pour la première année d’existence de Smart Tunisia. Pendant que les postes de travail sont détruits ailleurs, nous, on en crée par millier. Donc rien que pour ça, je suis fier de dire que le bilan de Smart Tunisia est plus que positif pour sa première année d’existence», nous a-t-il répondu dans un entretien qu’il a accordé à THD.

Ces 4500 postes sont des promesses par les entreprises qui ont signé avec Smart Tunisia. Mais combien de personnes ont été réellement recrutés ? «Pour le moment il est difficile de faire les statistiques qu’après la fin de l’année administrative et fiscale. Mais on estime dans les 1500 personnes sont actuellement dans des postes actifs dans les sociétés qui ont signé avec nous».

Une 20aine d’entreprises ont, en effet, signé, courant 2016, avec Smart Tunisia pour s’implanter en Tunisie. Mais une autre vague de signature viendra pour très bientôt début 2017, a affirmé Elyes Jeribi et qui a rajouté par la suite : «Il y a de grandes entreprises qui ont décidé de faire confiance à la Tunisie pour son Internet libre, pour le fait qu’il y a aussi des institutions démocratiques et par dessus tout car le niveau des ingénieurs ici est plus qu’honorable».

Elyes Jeribi, directeur exécutif Smart Tunisia

Elyes Jeribi, directeur exécutif Smart Tunisia

M. Jerbi a refusé de donner le nom de ces «grandes» entreprises. Il s’est limité de dire que d’autres mastodontes dont quelques unes venant des Etats Unis sont en phases avancées dans leurs études pour s’installer en Tunisie. «Il y a carrément un grand éditeur ERP français qui emploi plus de 1000 salariés dans le monde qui a décidé d’ouvrir une filiale en Tunisie». Et a-t-il commencé à opérer sous nos cieux ? «Actuellement il cherche plutôt à racheter une entreprise ou une startup tunisienne dans ce domaine pour commencer son implantation en Tunisie», a répondu le directeur exécutif de Smart Tunisia. 

Mais est ce que les entreprises étrangères seulement peuvent bénéficier des avantages de Smart Tunisia (lire cet article pour lire les avantages) ? «Même les entreprises tunisiennes opérant dans les TIC peuvent signer avec nous», a-t-il rétorqué. Car en plus d’avoir une subvention de 700 DT sur chaque nouveau recrutement, l’entreprise en question -et toujours dans le cadre du contrat signé avec Smart Tunisia- bénéficie d’un remboursement sur une partie des formations professionnelles pour ses employés, ainsi qu’une prise en charge des frais de mise à niveau des nouvelles recrues avant leur intégration au sein de l’entreprise. «Nous avons plusieurs partenaires dont la EFE et Tounes Ta3mel qui assure ce genre d’opération afin de faciliter l’employabilité des jeunes chômeurs, même s’ils ne sont pas issus de filières TIC».

Avec ce bilan positif, une année de travail de l’unité Smart Tunisia a, toutefois, mis à nu certaines difficultés comme les lenteurs administratives. Notamment au sujet des paiement des fournisseurs. Pour M. Jeribi, la solution réside dans la mise en place d’un organe exécutif pour Smart Tunisia qui sera indépendant de l’administration. Du moins dans sa façon de gestion, pour gagner, justement, plus de légèreté dans un temps où l’évolution de la technologie va à la célérité de la lumière.

C’est par ailleurs pour cette raison que le don signé avec l’ONG qatari Siltac, avait une drôle d’exigence de la part de Smart Tunisia : La première tranche du don qui s’étale sur 5 ans, sera payé directement, en dollar, par Silatec aux fournisseurs étrangers de Smart Tunisia. Ainsi, cette unité pourra lancer des campagnes pour promouvoir la Tunisie comme destination TIC dans le monde, ou encore de louer des stands dans les plus grandes manifestations et salons IT dans le monde, sans attendre l’aval du ministère des Finances.

Entre temps, Elyes Jeribi a lancé un appel pour le recrutement d’un profil Senior dans la communication et le marketing afin de gérer le volet communication de Smart Tunisia à l’international. Quant à la Dispora tunisienne, elle pourra, également, devenir des ambassadeurs bénévoles pour le compte de Smart Tunisia à l’étranger. Il suffit qu’ils prennent contact avec cette unité via son site Internet http://www.smarttunisia.tn/

Walid Naffati

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