Actuellement directrice exécutive RSE et Communication au sein de la branche régionale Afrique et Moyen-Orient du groupe Orange, Asma Ennaifer, se dit optimiste quant à l’avenir de la Tunisie et de sa jeunesse créative.
Rencontrée à Paris en marge du salon de l’innovation Viva Tech, elle a assuré, dans une interview accordée à THD.tn, que les jeunes tunisiens et africains finiraient par prendre le lead sur leurs pays. « Ce qui ressort de la Tunisie est l’envie de gagner. Quand on voit toute cette créativité des jeunes en Tunisie et chez toute la jeunesse africaine, d’ailleurs, cette envie de réussir, cela ne peut être qu’une aubaine pour la Tunisie et l’Afrique de façon générale ». « Ils sont sur des concepts de startups, ils ont la hargne de travailler vite et travailler bien avec le digital. Ils ne peuvent, donc, que réussir », a-t-elle affirmé.
C’est dans ce cadre qu’Asma Ennaifer est, aussi, revenue sur l’appui multidimensionnel qu’Orange assure aujourd’hui aux jeunes qui tracent leur propre voie pour créer de la valeur et de la richesse pour le pays.
Elle a rappelé, dans ce sens, l’histoire du concept innovant que l’opérateur avait mis en place en Tunisie pour le dupliquer ensuite, compte tenu de son succès, dans plusieurs autres pays africains : Orange Digital Center.
L’idée a commencé à germer dès le lancement de l’opérateur en Tunisie. Orange avait signé, alors le cadre de sa licence, avec la SupCom. Puis au lancement de l’iPhone 4 en Tunisie, il a fallu réfléchir au développement d’applications au contenu tunisien. C’est ainsi qu’a été, d’abord, lancé l’école du coding.
« Le marathon a commencé dans les universités avec nos experts qui dispensaient des formations sur le développement mobile. L’idée était alors de pousser à en faire une spécialité. Puis est venu l’Orange Digital Center avec l’objectif de produire des applications mobiles au contenu purement tunisien », a-t-elle expliqué.
Cette aventure a ensuite évolué avec la création des Fab Labs pour produire du hardware en plus du software développé au niveau de l’Orange Digital Center. L’étape suivante a été de mettre en place un accélérateur de startups. « C’est ainsi que nous avons construit un concept de bout en bout. Stéphane Richard, alors président du groupe Orange, a apprécié le concept et a demandé à ce que des Orange Digital Centers soient créés dans d’autres pays en Afrique », a ajouté Asma Ennaifer.
En plus des ODC, Orange a mis en place les maisons digitales. On en compte, selon la responsable 25 en Tunisie et 150 dans la région Afrique et Moyen-Orient. Les maisons digitales s’inscrivent dans la même stratégie d’inclusion numérique que l’opérateur avait mis en place, il a y de cela des années. « Les maisons digitales ont été créées pour former les femmes au digital. Celles-ci disposent d’un savoir-faire ancestral qu’il faut transmettre aux jeunes générations », a conclu la directrice exécutive RSE et Communication chez Orange Afrique et Moyen-Orient.
Nadya Jennene
Lire également notre article : Orange Digital Center, une aventure internationale qui a commencé en Tunisie