Le rapport 2013 de la Broadband Commission, une commission rattachée à l’Union internationale des télécommunications (UIT) chargée de l’étude sur le haut débit dans le monde entier, vient de voir le jour. Il rapporte et analyse les données de chaque pays durant l’année 2012.
Le rapport 2013 de la Broadband Commission, une commission rattachée à l’Union internationale des télécommunications (UIT) chargée de l’étude sur le haut débit dans le monde entier, vient de voir le jour. Il rapporte et analyse les données de chaque pays durant l’année 2012.
Dans l’édition de cette année, la commission a référencé la Tunisie à plusieurs reprises, dont notamment les pays ayant adopté une stratégie nationale pour la promotion du haut débit. C’est une loi qui a été adoptée en 2012 et appelée la Stratégie Tunisienne pour le Haut-Débit. On notera, en passant, que d‘après le rapport, la Tunisie est le plus récent pays à avoir adopté une telle stratégie par rapport à d’autres pays comme la Turquie (2006), la Grande-Bretagne et les Etats-Unis (2010) ou encore le Zimbabwe (2006).
En comparant ces données par rapport à l’année précédente (2011, disponible sur le rapport 2012 de la même commission), on trouve que la tendance générale est à la hausse. Le haut débit mobile se porte en effet bien. 5,2% de la population est en effet connectée par leur mobile à Internet via une connexion 3G contre 2,4% en 2011.
Le nombre de ménages qui possèdent une connexion Internet haut débit (basée sur le mobile ou le fixe) en Tunisie, a pour sa part, augmenté de 16% (en 2011) à 26% (en 2012). Sans doute en relation avec l’amélioration de la pénétration de la 3G sur le territoire ainsi que la compétitivité des offres commerciales entre les différents opérateurs offrant, ainsi, des prix relativement moins chers que l’année précédente.
Une autre tendance vers la hausse : le pourcentage de la population connectée à Internet. Cette dernière, et toujours d’après le rapport de la Broadband Commission, est passée de 39% (2011) à 41,4% (2012). La Tunisie se place ainsi à la 90ème place mondiale (chute de 11 places en 12 mois) et 44ème par rapport aux pays en voie de développement (moins 8 places par rapport à 2011).
Ce paradoxe a été également noté pour les autres indicateurs mentionnés ci-dessus. Nous avons en effet perdu 2 places dans le classement du nombre des abonnements haut débit mobile (de 101 à 103ème place en 2012). Ou encore le pourcentage des ménages utilisant le haut débit : de la 51ème place en 2011 à la 50ème place en 2012.
L’Internet filaire, par contre, connaît une chute considérable. Le nombre des habitants utilisant l’ADSL (ou toute technologie basée sur le fixe pour accéder à Internet) est passé en effet de 5,1% en 2011 à 4,8% en 2012. Bien évidemment, cela a impacté notre classement puisque nous sommes passés de la 80ème place à la 92ème.
Ceci s’explique par le grand problème qui persiste sur l’ouverture de la boucle locale du fixe à la concurrence. Rappelons, en effet, que Orange et Tunisiana contestent le prix jugé excessivement cher du dégroupage et du Bitstream que propose Tunisie Telecom dans son offre. Un prix qui résulte des années de mauvaise gestion du dossier surtout avec l’absence de toute stratégie claire dans le rééquilibrage du fixe.
Welid Naffati
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