La directrice générale de l’Agence nationale de certification électronique (ANCE/TunTrust), Syrine Tlili a été l’invitée du 139e épisode de Startup Story sponsored by Ooredoo. Elle est revenue sur l’évolution des projets de l’agence sur la signature électronique et les pièces d’identité biométriques.
Notant que la signature électronique existe en Tunisie depuis l’année 2000, elle a précisé qu’elle était utilisée en particulier pour la déclaration des impôts en ligne et les transactions entre les institutions publiques sur la partie achats et dépôt des appels d’offres.
Depuis, les textes de lois imposant une signature manuelle ont été amendés afin que la signature électronique soit reconnue pour ayant les mêmes garanties et valeur juridique.
Elle a, toutefois, affirmé qu’il restait beaucoup à faire au niveau de la copie conforme précisant que la législation devrait être clarifiée davantage à ce niveau.
Syrine Tlili a rappelé, par ailleurs, que l’ANCE avait lancé depuis le 16 mars 2020, la demande de certificat électronique en ligne expliquant que l’agence utilise les services d’interopérabilité entre les différentes administrations tunisiennes afin de valider ces demandes.
En effet, pour obtenir un certificat électronique auprès de l’ANCE, il suffit, aujourd’hui, de remplir une demande en ligne en fournissant uniquement le numéro de matricule fiscal et de la carte d’identité nationale. Des informations que l’ANCE vérifie plus tard en accédant à la base de données du Centre national d’informatique (CNI).
Interpellé sur les nouveaux projets de l’ANCE, Syrine Tlili a évoqué la lettre recommandée électronique. Celle-ci remplacera bientôt la lettre recommandée classiques, une fois ses critères définis par l’ANCE.
Elle est, également, revenue sur les projets de la carte d’identité et du passeport biométriques.
« Nous avons du retard à rattraper à ce niveau. Le sujet a été évoqué en Tunisie depuis 2015 mais le texte de loi a été retiré et rien n’a été encore fait. En Europe, le sujet a été mis sur la table en 2019. Un an plus tard le texte de loi était prêt et à présent tous les pays européens doivent avoir des cartes d’identité biométrique », a fait savoir la directrice de l’ANCE.
Notant que l’ANCE travaillait sur ce projet en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, Syrine Tlili a signalé qu’une des problématiques qui s’étaient posées concernaient la technologie sans contact.
Elle a affirmé que pour les passeports cela était obligatoire et que la question se posait encore pour la carte d’identité nationale.
« Le sans contact est une tendance majeure, surtout depuis l’éclatement de la pandémie Covid-19. Et si les institutions bancaires utilisent depuis des années cette technologie c’est qu’elle dispose des garanties sécuritaires nécessaires », a-t-elle avancé.
L’interview au complet est disponible sur SoundCloud.
Nadya Jennene