Le gaming attire des milliers de jeunes en Tunisie mais peine à séduire les marques bien que certaines font partie des sponsors les plus connus des E-sports à l’échelle internationale telles que Google, Youtube, Coca-Cola, Red Bull ou encore Microsoft et Sony.
Invité du 43ème épisode de Digiclub Powered by Topnet et dédié au gaming, Ali Gaaloul, un jeune tunisien, sacré meilleur joueur de League of Legends (LoL) en Nord Afrique, est revenu sur cette problématique. Selon Ali, la communauté des gamers en Tunisie ne cesse de se développer mais manque terriblement de moyens, notamment financiers, pour pourvoir briller à l’international.
“Lors de notre participation à la North African Cyber League en Algérie (une compétition que nous avons d’ailleurs remportée pour devenir le champion du Nord Afrique de League of Legends), nous avons rencontré des professionnels internationaux du gaming. Ces derniers ont déploré le manque de moyens de la communauté de gamers en Tunisie. A titre indicatif, la Tunisie compte plus de gamers que l’Algérie et l’Egypte réunis. Mais les moyens dont disposent les Algériens, par exemple, sont très encourageants”, a déclaré Ali Gaaloul.
“J’ai également eu l’occasion de partir en Turquie et j’ai constaté que les gamers turcs disposent de beaucoup de moyens. Ils sont moins performants et moins compétents que les Tunisiens mais ils ont l’avantage d’être encouragés et fortement soutenus”, a ajouté Ali Gaaloul.
Ali Gaaloul a par ailleurs profité de son passage dans Digiclub pour signaler que son équipe part prochainement en Corée du Sud et qu’elle aura besoin du soutien des sponsors tunisiens pour se préparer convenanblement et participer au tournoi final international de League of Legends.
“Nous avons besoin de 20000 dinars (10000 pour les billets et 5000 pour les dépenses de chacun pour un mois et demi) pour participer à cette compétition internationale”, a précisé Ali Gaaloul.
Dans ce même sens, Amine Riahi, membre et manager de l’équipe «Armored Brothers» a souligné qu’une équipe de gaming a pratiquement les mêmes besoins qu’une équipe de football et qu’elle doit se préparer à chaque tournoi en allant sur place en amont de la compétition pour s’imprégner davantage de l’ambiance et de la réalité du terrain.
Amine Riahi est également revenu sur la valeur ajouté du gaming et sa capacité à forger la personnalité d’un enfant en lui apprenant à mettre en place une stratégie, à être plus organisé, plus réactif et plus discipliné et ce, dès son plus jeune âge.
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Nadya Jennene
