En bref

Classic media out… only fans in ? [DigiClub podcast Ep174]


Dans ce 174e épisode du podcast DigiClub powered by Huawei Technologies et Ooredoo Tunisie, nous avons invité Ahmed Amine Azzouzi, Entertainement Media Expert et CEO de QLM, média tunisien à la ligne éditoriale décalée. Une occasion de faire une revenir sur le secteur des médias journalistiques classiques, déjà mal en point depuis plusieurs années, et celui des nouveaux médias et autres nouvelles plateformes de divertissement en ligne qui essaient de se réinventer chaque jour.

Le type d’usage évolue trop rapidement

« Le secteur des médias est en train de vivre des moments très difficiles en ce moment, notamment avec l’avènement du Covid-19 et de l’IA, qui l’ont totalement transformé. Cela a donné lieu à de nouveau modèles économiques à travers la création de plusieurs nouvelles plateformes (Netflix, Disney,…) qui se retrouvent devant d’énormes challenges en ne sachant pas où cela va finir par aboutir. De nos jours, la chose la plus importante qui impacte ce secteur est le type d’usage qui évolue d’une manière très soutenue » a déclaré l’expert.

Il explique en effet, que cette évolution se produit en moyenne tous les six mois, voire moins : «Quel que soit le contenu ou l’information, comment les gens consomment sur leurs différents écrans (smartphones, TV, PC,…), il s’avère que les structures médias ou de divertissement se sont retrouvées obligées de trouver les meilleures manières d’augmenter d’une façon régulière leur audience qui elle-même, est devenue très volatile et de moins en moins rattachées à ces marques de médias conventionnels » a-t-il précisé.

Le cas des médias aux Etats-Unis

Pour étayer ses dires, Ahmed Amine Azzouzi s’est appuyé sur une étude récente parue aux Etats-Unis, qui a indiqué que sur 100 marques suivies par les jeunes durant les élections législatives sur les réseaux sociaux, on ne retrouvait que seulement deux marques médias, tandis que tout le reste était partagé entre les politiciens, partis, influenceurs (euses) et autres créateurs de contenus. Selon-lui, il existe une crise de confiance mondiale vis-à-vis des institutions médiatiques.

« L’incarnation de l’information par une personne quelconque fait en sorte qu’il y’aura une meilleure confiance et ce, quelque soit la véracité de l’info. On retrouve en ce moment cette tendance sur le réseau social X (anciennement Twitter). D’ailleurs, les réseaux américains qui ont bien compris ce phénomène et l’utilisent à outrance en proposant depuis deux ans par exemple, des newsletters écrites par des journalistes qui ont ainsi fini par créer un nouveau business-modèle. Cette crise de confiance est due aux réseaux sociaux qui a installé peu à peu un rapport de « one-to-one », contre la théorie du «one-to-many» qui existait auparavant, qui veut dire qu’à l’heure actuelle, tout le monde est devenu un média en dépassant les médias traditionnels portés par des structures entières etc. » a souligné Azzouzi en ajoutant au passage, que cette crise a même finit par impacter les marchés publicitaires et la monétisation. Il a déploré dans ce sens : « Aujourd’hui, plusieurs marques vont aller trouver des personnalités publiques plutôt que des médias, pour transmettre un message ou parler de leur produit. Est-ce-que cette tendance va continuer ? Personnellement je n’y crois pas mais il s’agit de la réalité du moment ».

Très humble, le manager de QLM, qui ne se définit pas comme étant un vrai journaliste, nous a expliqué pourquoi il ne voulait pas trop paraitre sur son média et jouer ce rôle précis de personnification pour accroitre ses chances de visibilité en Tunisie : « Personnellement, je ne pense pas que j’ai réellement ma place de l’autre coté de la caméra. Je n’en ai pas très envie. Par contre, si certaines personnes de l’équipe le décident, j’y suis favorable et on y travaille de plus en plus… ».

Pour écouter l’intégralité du Podcast en audio, cliquez sur ce lien.

Ou sinon consultez la vidé sur Youtube.

Skander B.

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