Dans ce 76ème épisode de DigiClub powered by Topnet, le jeune startuppeur au profil atypique, Azzam Soualmia, était l’invité principal.
Ce self-Made Man, malgré ses limites (niveau Bac, ne parle ni Français ni Anglais), a réussi à fonder la startup Swiver.Io et à lever plus de 500 mille dinars. Comment en est-il arrivé et comment était son parcours, vous saurez tout dans cet article.
Swiver.Io, c’est quoi ?
Swiver est un logiciel destiné aux PME et Startups, pour faciliter la gestion de leurs différents comptes et factures. Ce logiciel, proposé en version d’essai gratuite de 14 jours, vous permet de créer, en 5 minutes chrono, un compte pour gérer facilement vos factures et suivre vos dépenses, sans avoir besoin de Word ou Excel.
« Pour le développement de mon projet, j’ai bénéficié d’une levée de fonds de l’ordre de 500 mille dinars, de la part du groupe Doghri. L’étape cruciale n’est pas celle du virement du montant en question, mais plutôt les 20 jours qui le précèdent, puisque convaincre un investisseur est le plus difficile. Il faut avoir une vision claire, un plan détaillé et correct pour démontrer à l’investisseur visé le potentiel que peut avoir un projet », a expliqué M. Soualmia, appelant les jeunes entrepreneurs à définir leurs objectifs et mettre en place un business Model correct avant de rencontrer les investisseurs.
Azzam Soualmia… Le parcours du combattant !
Dès l’encaissement des fonds, notre startuppeur dont la carrière professionnelle a commencé dans une pâtisserie à Monastir, puis une ferme à El Jem et enfin, une usine de béton cellulaire à Tunis, a décidé de déléguer la direction de sa société à un expert, avec plus de 20 ans d’expérience, pour s’occuper, lui-même, de la direction commerciale.
Une décision, aussi difficile qu’elle soit, est essentielle pour la réussite du projet selon M. Soualmia.
« Pour convaincre un investisseur, vous n’avez pas besoin de maîtriser une langue étrangère ou d’avoir plusieurs diplômes universitaires. L’essentiel est de lui transmettre votre volonté de réussir, votre méthodologie claire de travail et lui démontrer les prévisions logiques et réelles de la réussite de votre projet », a-t-il ajouté.
L’expérience d’Azzam Soualmia au sein de l’usine de béton cellulaire a été le déclic. C’est en aillant plusieurs problèmes de traçabilité des factures et différents comptes qu’il a eu l’idée de mettre en place un logiciel, permettant de résoudre ce problème.
« Quand j’ai lancé mon projet, je ne connaissais même pas la signification des mots « startup, business plan ou Benchmark ». J’ai vendu ma voiture pour financer le projet, avec l’aide de mon ami ingénieur, et j’ai vendu ma solution pour la première fois, à seulement 50 dinars à une société internationale basée en Tunisie. »
Après avoir réussi à convaincre 45 clients de sa solution innovante, le fondateur de Swiver a été contacté par Noomen Fehri pour faire partie de la famille BiatLabs.
« Au BiatLabs, j’ai appris beaucoup de choses (élaboration d’un business plan, the user experience, l’éco système des startups en Tunisie…). Après l’achèvement de mes formations au BiatLabs, j’ai réussi à convaincre 100 clients de plus de l’efficacité de ma solution. Le nombre total est de 145 clients actuellement, ce qui m’a permis d’avoir un nouveau bureau, de mettre en place un business plan convenable et de rencontrer des investisseurs ».
Avant de clôturer son intervention, Azzam Soualmia s’est adressé aux jeunes tunisiens, les appelant à s’entourer par des personnes positives et d’avoir de la volonté d’aller en avant. C’est le secret de la réussite.
Le deuxième invité de ce 76ème épisode de DigiClub est Mehdi Fathallah, Program manager à la BiatLabs, pour parler de la Demo Day de la 2ème cohorte des startups incubés à la BiatLabs.
BiatLabs est un programme d’incubation de 4 mois, au profit des jeunes entrepreneurs.
La sélection des participants se fait généralement via dépôt de candidature en ligne (www.biatlabs.com).
« Biatlabs propose aux porteurs d’idées de projets innovantes un espace de travail 24h sur 24 et 7 jours sur 7, un réseau d’experts et de mentors, un accès aux réseaux, aux marchés et au financement. Les levées de fonds sont généralement comprises entre 100 et 500 mille dinars, selon la nature du projet », a précisé Mehdi Fathallah, avant d’ajouter « actuellement, nous encadrons une vingtaine de jeunes entrepreneurs en plus des 260 applications remplies ».
Mehdi Fathallah a lancé un appel, via son intervention, aux jeunes porteurs d’idées innovantes à remplir l’application de participation au Cohort 3 de la BiatLabs (disponible sur le site web) ou à se présenter directement au siège de la BiatLabs.
Vous pouvez écouter ou télécharger l’intégralité du 76ème épisode de “DigiClub” powered by Topnet, sur le soundcloud de THD.tn ou iTunes.
Zeyneb Dridi