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Contrat Gouvernement tunisien avec Microsoft : C’est avant tout une affaire de mentalité (3/3)

Contrat Gouvernement tunisien avec Microsoft : C’est avant tout une affaire de mentalités (3/3)

Nous finissons cette semaine de traiter l’interview que nous avons réalisée, de Sofiene Hermissi, responsable du dossier Microsoft au sein du ministère des Technologies de l’Information et de la Communication. Cette interview a été effectuée suite au brouhaha causé par l’annonce d’un préaccord entre ledit ministère et la firme de Redmond concernant l’octroi des licences de produits Microsoft.

Contrat Gouvernement tunisien avec Microsoft : C’est avant tout une affaire de mentalités (3/3)Nous finissons cette semaine de traiter l’interview que nous avons réalisée, de Sofiene Hermissi, responsable du dossier Microsoft au sein du ministère des Technologies de l’Information et de la Communication. Cette interview a été effectuée suite au brouhaha causé par l’annonce d’un préaccord entre ledit ministère et la firme de Redmond concernant l’octroi des licences de produits Microsoft.

Et dans cette partie de l’interview, M. Hemissi a choisi d’attaquer certaines mentalités qui sévissent encore au sein de notre administration et nos établissements publics, ainsi que certains établissements privés. En effet, il critique tout d’abord l’utilisation des suites bureautiques poussées dans les commissariats de polices ou dans la rédaction des rapports et des PV aux tribunaux, opérations qui ne nécessitent pas des options multiples, tant la mise en forme est standardisée. Plus loin, il encourage avec force le Freelance comme alternative permettant à la fois de réduire des coûts inutiles et d’encourager une certaine économie locale. «Nous pouvons par exemple obliger des responsables d’établissements publics à sous-traiter une partie de leur travail à des freelances ou à des micro entreprises. Il est inadmissible qu’à titre d’exemple, un PC utilisé dans une ville intérieure soit obligé d’être transféré à Tunis pour être réparé, avec tous les coûts de transport alors qu’il peut être réparé en sous-traitance sur place, par quelqu’un qui peut être au préalable formé».

Mais la question qui s’est posé vraiment est l’importance de l’Open Source pour l’administration. Et sur ce point, le responsable du ministère a tenu à préciser que l’effectif et les besoins de l’administration sont fadaises par rapport à ceux des autres organismes publics. «On exagère un peu quand on considère que l’administration tunisienne est géante, elle compte moins d’effectif que n’importe quel autre établissement public». Il ajoute également que Microsoft a accepté l’offre émise par le ministère à moindre prix pour faire pression sur ces derniers, qui seront encouragés à émettre un avis favorable sur l’offre de l’Etat.

Une polémique donc qui a lieu d’être, mais pas à ce point. C’est l’une des nombreuses conclusions que l’on a pu tirer de cette interview avec M. Hemissi. Une entrevue qui a révélé certaines obligations et dépendances de l’Etat envers les grandes firmes comme Microsoft, ainsi qu’un certain casse-tête existant, dû au laxisme d’une administration tunisienne vieillissante et pas à la hauteur. Mais le meilleur reste à venir, tant les voix s’animent pour exiger l’utilisation de l’Open Source, que le ministère encourage comme le dit M. Hermissi, mais qui a encore un long chemin à parcourir. Sommes-nous prêts à voir un jour notre administration, voire tout notre réseau d’organismes étatiques, migrer vers l’Open Source ? Seul l’avenir nous le dira.

Majdi Calboussi (Avec la participation de Seif Eddine Akkari)

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