Le classement Netindex du mois de décembre, fourni par le site Ookla et qui expose les données sur la qualité du réseau Internet par pays via son réseau de serveurs sur www.speedtest.net et www.pingtest.net, a révélé un constat qui commence à devenir inquiétant : notre connectivité, bien que légèrement meilleure, reste toujours à la traîne.
Le classement Netindex du mois de décembre, fourni par le site Ookla et qui expose les données sur la qualité du réseau Internet par pays via son réseau de serveurs sur www.speedtest.net et www.pingtest.net, a révélé un constat qui commence à devenir inquiétant : notre connectivité, bien que légèrement meilleure, reste toujours à la traîne.
Doit-on commencer à se soucier de notre piètre qualité d’Internet ? La question se pose vraiment, tant les données du classement Netindex commencent à devenir consternantes. En effet, le débit moyen d’un consommateur a été évalué à 3.10 Mbps, un chiffre certes plus élevé que celui de septembre 2013 (2.29 mbps) mais qui nous amène à la 166ème place du classement. Des pays comme le Gabon, le Mali ou encore, plus surprenant, la Papouasie Nouvelle Guinée nous devancent haut la main. En upload, le constat est le même : avec seulement 1.26 de débit ascendant, la Tunisie est 156ème mondiale. Des chiffres assez bas donc, qui reflètent la qualité de débit en Tunisie. Cette dernière est, par ailleurs mesurée par NetIndex, et elle est de 75. La Tunisie se place ainsi à la 43ème place du classement sur 48 pays étudiés.
A quoi sont dus ces scores très décevants ? Il est vrai que les complaintes à propos de la connectivité sont monnaie courante dans notre pays. Ce classement, effectué sur plus d’un million d’IP tunisiennes est venu le prouver encore. Et le 1er accusé est certainement l’infrastructure, qui s’est avérée inapte à gérer une telle expansion de l’utilisation du réseau mondial, surtout avec un taux de pénétration de 14%. Les campagnes médiatiques de la 3G, et les offres mirobolantes, avaient également contribué à la saturation d’un parc d’infrastructures rapidement dépassé, en raison notamment de l’Illimité instauré par tous les opérateurs à degrés divers. Enfin, les coûts d’un débit supérieur restent élevés, le Tunisien préfère encore un débit 2 méga à moindre coût que le confort d’un 20 méga à prix exorbitant.
Toujours d’après NetIndex, c’est à l’Ariana que le Tunisien a le meilleur débit : 5,24 Mbps en moyenne. Suivi par le centre ville de Tunis (4,10 Mbps), puis le Bardo (3,85 Mbps), Sousse (3,27 Mbps), Sfax (2,86 Mbps), Ben Arous (2,73 Mbps) et enfin Bizerte (2,42 Mbps).
S’il est vrai que le débit moyen et l’indice de qualité s’améliorent de jour en jour, la prise de décision aidant à promouvoir la qualité de notre réseau est devenue une opération vitale, surtout avec les opportunités énormes, tant économiques que sociales et pédagogiques que peut nous offrir la démocratisation du Très Haut Débit. Avec la maturation prochaine de la 3G, l’instauration de la 4G et l’intégration de l’Internet dans le service Universel, des mesures devraient être prises pour travailler, non plus sur la quantité, mais sur la qualité des services.
Seif Eddine Akkari