Quelques jours se sont écoulés depuis l’inauguration officielle du programme M-Dev Tunisia avec au menu, des formations en ligne et des sessions de formations avec présence qui ont démarré le weekend dernier. Cette volonté du ministère des TIC et de l’Economie numérique se concrétise dans une optique de supervision continue et d’un accompagnement réel. Nous avons interviewé Fethi Methnani, directeur général au Centre…
Quelques jours se sont écoulés depuis l’inauguration officielle du programme M-Dev Tunisia avec au menu, des formations en ligne et des sessions de formations avec présence qui ont démarré le weekend dernier. Cette volonté du ministère des TIC et de l’Economie numérique se concrétise dans une optique de supervision continue et d’un accompagnement réel. Nous avons interviewé Fethi Methnani, directeur général au Centre d’information, de Formation, de Documentation et d’Etudes en Technologies des communications (Cifode’com). Interview
THD : Pouvez-vous expliquer les prémices du programme M-Dev, qui est derrière cette volonté et comment cela s’est matérialisé ? Qui sont les différents intervenants ?
Fathi Methnani : Le projet M-Dev Tunisia a été initié par le ministère. Il a pour objectif de former chaque tunisien qui a un intérêt par la technologie et l’informatique. Ce programme vise, donc, à dévoiler ces talents et de leur faire acquérir un savoir faire qui leur permettra de développer leur propre application, chez eux. Nous savons que le développement mobile a pris une place importante sur le marché mondial et que les développeurs tirent des avantages financiers importants dans la publication de leur travail sur les Stores (Google Play, App Store pour iOS, Windows Store, etc pour Microsoft, etc., NDLR).
De ce fait, nous nous sommes posés la question suivante : Comment peut-on suivre cet élan mobile et faire de la Tunisie un réservoir dans lequel on pourra puiser des talents dans le développement d’applications. Nous avons, en effet, beaucoup de diplômés en TIC qui sont maintenant au chômage. Le ministère nous a légué la tâche de mettre à bout ce projet. Parmi les partenaires, nous avons l’institution allemande ON CAMPUS, qui s’occupe d’une partie de la logistique et qui délivrera à la fin de la formation des certifications aux participants. Ce projet, cofinancé par des ONG allemandes, regroupe d’autres parties tierces comme l’université Esprit ainsi que l’opérateur téléphonique Tunisie Telecom.
Fethi Methnani présentant le projet M-Dev devant les jeunes venus nombreux pour comprendre ce nouveau programme
26000 inscriptions et 8600 sélectionnés en l’espace d’une vingtaine de jours. La sélection ne s’est-elle pas faite un peu prématurément ? Beaucoup d’individus ont manifesté leur mécontentement à travers les réseaux sociaux. Quels sont les critères sur lesquels vous vous êtes basés ?
Soyons clairs. Au début nous avons eu la volonté d’opérer avec 3000 personnes. Sauf que ON CAMPUS nous a préconisait de relever de ce plafond car dans ce type de formations, généralement, 15% seulement arrive au bout du cycle et obtient le certificat. C’est pour cela qu’on a élargi la liste retenue à 8600 individus. Les quotas des régions intérieures ont même été revus à la hausse lors de la visite du ministre des TIC dans quelques gouvernorats comme Kasserine et Mednine.
De même ce projet n’est qu’à sa première édition et le ministère a recommandé de voir la possibilité de planifier une deuxième édition, si l’évaluation réalisée sur la première est positive. N’oubliez pas, qu’il y’a eu beaucoup d’aménagements effectués à l’instar des salles de formations, la connectivité au réseaux internet en haut débit, etc.
Concernant les critères, 60% des sélectionnés sont des chômeurs et 40% sont des diplômés en TIC. Deuxièmement, nous appliquons le principe du premier arrivé, premier servi: celui qui fait l’inscription en premier aura un avantage par rapport aux autres.
Quant aux personnes non retenues pour cette première session, ils pourront participer aux prochaines éditions sans avoir à se réinscrire une deuxième fois.
Fin de la première partie
Propos recueillis par Oussama Ferchichi