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Des hommes d’affaires étrangers vont financer la création de PME et startups en Tunisie

Aussitôt que le ministère de l’intérieur lui a accordé son visa, le Centre tunisien pour l’entrepreneuriat social (Ctes) a entamé son action sociale dans les régions en ouvrant un concours pour la création d’entreprises. Les idées de projet que la Ctes va recevoir, seront par la suite présentées à une vingtaine de Businessmen étrangers. Ces hommes d’affaires prendront en charge les frais de création de la PME.

«Le projet commercial qui va être parrainé par ces hommes d’affaires ne doit pas dévier de son but ultime qu’est le social», précise Marouen Jarraya, responsable communication de la Ctes. «C’est à dire qu’il est appelé à créer de l’emploi et aider la région (et donc le pays) à sortir petit à petit de sa crise».

Le Ctes est une association à but non lucratif qui a vu le jour officiellement fin mars 2012. Elle est financée par plusieurs associations et institutions européennes (allemandes notamment). Fondée par 4 jeunes étudiants tunisiens, cette association vise à promouvoir l’entreprenariat social en Tunisie. A long terme, elle se fixe l’objectif de faire pression sur le gouvernement pour qu’il promulgue un cadre légal et fiscal bien spécifique aux entreprises dites «sociales».

«Nous avons commencé notre action bien avant l’obtention de notre visa», poursuit M. Jarraya. «Nous avons recruté plusieurs personnes que nous avons formé en février dernier. Ils sont partis par la suite à l’intérieur du pays et ont rencontré les jeunes. Ca leur a permis de mieux étudier la réalité du terrain et les besoins spécifiques de chaque région».

Ces personnes formées, appelées «fellows», vont par la suite encadrer les personnes qui souhaitent lancer leur propre entreprise sociale. «On veut que le futur entrepreneur trouve lui même l’idée de son projet en étudiant les besoins de sa ville ou de son gouvernorat», explique M. Jarraya qui lui même fait partie de ces fellows.

Et si quelqu’un a déjà une PME ou une startup, mais qui trouve des difficultés à la faire vivre, peut-il vous contacter ? «L’association essayera de lui trouver des solutions», répond M. Jarraya. «On tentera au moins de faire parvenir sa voix aux responsables dans les administrations ou ministères».

Le Ctes vient de lancer un appel aux personnes qui souhaitent participer à ce programme de parrainage. Les intéressés doivent déposer leur dossier avant le 25 mai prochain (voir ce lien pour plus d’informations). Le jury délibèrera deux jours après sur les dossiers retenus. Les finalistes passeront des séances de formation ou chaque «fellow» se chargera de la formation du futur entrepreneur et l’aidera à établir son business plan. Il se chargera également de son encadrement dans la communication pour qu’il soigne sa présentation afin qu’elle puisse convaincre l’un de ces investisseurs. Ces derniers se chargeront par la suite de payer les frais de création et de mise en route de la société. Ils deviendront ainsi des actionnaires dans le capital de l’entreprise.

Nous avons demandé à Marouen Jarraya si les sociétés spécialisées en TIC, plus communément appelées Startup, auront plus de chance de passer, vu qu’elles demandent souvent moins d’investissement et qu’elles produisent plus de valeur ajoutée. «Il n’y a pas vraiment de préconisations sur ce point-là», nous répond-il. «Tant que le projet réussit à améliorer le niveau de vie des habitants, créer de l’emploi et rapporter des bénéfices, il aura de la chance d’être pris».

W.N

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