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DigiClub Ep168 : Cyptocurrencies, quels sont les risques et quand faut-il trader ?


La blockchain et les cryptomonnaies seraient-elles en passe de devenir la tendance principale liée la prochaine révolution technologique après l’internet et l’intelligence artificielle ? c’est ce que nous allons voir dans le 168e épisode de Digiclub powered by Huawei Technologies et Ooredoo Business, où nous avons accueilli Sami Bel Hadj, expert blockchain et cryptocurrencies qui est un véritable précurseur sur ces technologies où à l’époque, cela semblait relever de la science-fiction (voir épisode 101 de Digiclub), revient sur les raisons de création de ces monnaies virtuelles dont certaines répondent à un contexte économique mondial, d’autres à une vision, ou encore à des besoins spécifiques.

Pour quelles raisons ont été créées les cryptomonnaies ?

« Tout d’abord, il faut savoir que la blockchain est un concept qui est apparu pour disrupter un modèle transactionnel qui consistait auparavant à passer par des intermédiaires classiques lors de transitions financières réalisées sur internet. Concernant les monnaies virtuelles, le Bitcoin a été créé en 2009 pour servir de monnaie digitale qui peut être utilisée sur internet afin de payer et d’effectuer des transactions en mode peer-to-peer. Cette monnaie est équivalente au cash mais dans le monde digital. Il s’agit d’une réponse au crash financier de 2008 survenu aux Etats-Unis. De con côté, l’etherum offre une plateforme complétement décentralisée et distribuée dédiée à des programmes intelligents qui s’exécutent d’une façon complétement désintermédiée ! » a expliqué Sami Bel Hadj, donnant un aperçu de la blockchain et des différentes monnaies qui ont fini par atteindre des sommets en à peine quelques années, en termes d’appréciation.

Concernant les tokens qui font également partie de tout cet écosystème, l’expert a précisé qu’il s’agissait d’une part virtuelle d’une entreprise ou d’un projet sous forme de crypto et qui sont régulièrement mises en vente. Il a indiqué à ce propos : « Ces tokens sont utilisées pour représenter les RWA (Real-World Assets) qui permettent d’acheter des parts d’une société, projet et même de biens immobiliers comme un appartement. Ce dernier est ensuite loué et les bénéfices répartis selon l’investissement initial sur la location. Il s’agit d’un exemple concret pour faire cohabiter le monde physique et le monde virtuel à travers la crypto ».

Ces tokens qui ont une valeur financière, sont uniquement supportées par la communauté qui en cas de retrait, la valeur de cette monnaie se verrait chuter à zéro a nuancé Bel Hadj. Ainsi, pour faciliter l’accès à ces milliers de ces cryptomonnaies qui ont depuis vu le jour, on a créé des plateformes de trading comme pour la bourse sauf que les opérations d’achat et de vente ne concernent pas des assets physiques mais virtuels en utilisant la technologie blockchain. Après, chaque crypto possède sa propre communauté et vision.

Un domaine très réglementé et contournable en Tunisie

« Ce domaine, très réglementé contrairement à ce que l’on croit, doit impérativement satisfaire à la juridiction où est hébergée la plateforme, notamment lors de la phase d’ouverture d’un compte particulier. On pourra ensuite acheter un portefeuille de crypto de son choix avec de l’argent fiduciaire émis par une banque centrale » a ajouté le spécialiste qui prévient toutefois, des risques, surtout juridiques, qui en découlent « Cette pratique reste interdite en Tunisie. En effet, en l’absence d’un cadre juridique et selon la loi de change, un résident tunisien n’a pas le droit de détenir de devises étrangères, sauf sous certaines conditions. Pire : les utilisateurs possédant des avoirs sur des plateformes étrangères non-couvertes juridiquement par la Tunisie peuvent à tout moment perdre leur argent » a prévenu M. Bel Hadj.

« En revanche, il existe quelques plateformes permettant de contourner la loi de change comme acheter en dinars tunisiens (le peer-to-peer trading) mais avec un intermédiaire pour sécuriser ces échanges et les faciliter. Ce dernier sera payé en dinars tunisien via un transfert par carte bancaire ou en e-dinar, puis procéder à l’opération d’achat via Binance. » a-t-il précisé.

Pour suivre l’intégralité du Podcast, cliquez sur ce lien.

Skander B.

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