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e-santé en Tunisie: Les opérateurs et le privé sont prêts, mais pas l’Etat

e-santé en Tunisie: Les opérateurs et le privé sont prêts, mais pas l’Etat

Le 2ème forum International sur la santé numérique s’est tenu le 3 février et 4 février à Hammamet, en présence de plusieurs invités, dont Samira Maraii, ministre de Santé, Anouar Maarouf, ministre des Technologies de la Communication et de l’Économie Numérique, ainsi que plusieurs représentants du secteur sanitaire, des opérateurs, de représentants gouvernementaux et de la société civile et des invités de marques nationaux et internationaux.

e-santé en Tunisie: Les opérateurs et le privé sont prêts, mais pas l’EtatLe 2ème forum International sur la santé numérique s’est tenu le 3 février et 4 février à Hammamet, en présence de plusieurs invités, dont Samira Maraii, ministre de Santé, Anouar Maarouf, ministre des Technologies de la Communication et de l’Économie Numérique, ainsi que plusieurs représentants du secteur sanitaire, des opérateurs, de représentants gouvernementaux et de la société civile et des invités de marques nationaux et internationaux.

Un long débat s’est déroulé sur le rôle de la santé numérique, communément appelée e-santé. Plusieurs conférenciers ont mis le point sur l’importance de ce secteur ainsi que ses retombées économiques, sociales ainsi que l’impact sur le secteur sanitaire. Un autre rôle notamment sur la formation académique dans les facultés de médecine, de médecine dentaire, pharmacies et le reste des pratiques médicale et paramédicales. 

«La Tunisie est une destination de santé internationale par excellence», a déclaré Taïeb Zahar, président du Forum, lors du mot d’ouverture. «Nous prêchons des convaincus puisque toutes les personnes ici présentes sont consciente de l’urgence à adopter la santé numérique. Quand on parle d’e-santé, on ne parle pas de ‘gadgets’ mais de la médecine telle qu’elle doit être pratiquée aujourd’hui», a-t-il ajouté. 

Aziz El Matri, quant à lui, membre fondateur et président de la Société Tunisienne de Télémédecine et e-Santé a fait appel aux pays africains pour faire partie de cette initiative et rattraper la modernité en rappelant qu’en «1998, on avait un centre de e-santé et la Tunisie était le seul pays à investir dans le numérique en Afrique et au Moyen Orient. Depuis, on a pris du retard qu’il faut rattraper». avant de finir son intervention en disant «nous misons sur ce gouvernement pour y arriver».

Samira Maraï, la ministre de la Santé, a affirmé dans son intervention que «participer à ce forum, s’inscrit dans une volonté politique générale. Celle du dialogue avec différents secteurs et acteurs pour améliorer la vie des citoyens. Les nouvelles technologies sont une arme infaillible pour lutter contre les injustices sociales et les disparités régionales, selon la ministre : «Mais nous ne pouvons concrétiser cela qu’en l’intervention des différents secteurs de la profession et des secteurs économiques privés».

Un point de vue exposé par Helmi Ismail, chargé de mission au cabinet du ministère de Santé, qui a exposé la stratégie de numérisation et de dématérialisation du ministère, ainsi que du projet pilote de l’Hôpital Numérique de Jendouba. Un exposé qui a suscité plusieurs interventions de l’auditoire qui ont critiqué le caractère répétitif de l’exposé sans réelle explications des mesures prévue à cet effet.

La stratégie du ministère est donc celle du Partenariat Publiv et Privé (PPP), d’où l’assistance de dissidents au sein des opérateurs Orange Tunisie et Tunisie Télécom, en tan qu’acteurs majeurs dans le domaine de la technologie.

Orange Tunisie, représentée par Hatem Masmoudi, directeur général-adjoint a tenu à préciser que Orange Tunisie «a toujours misé sur le fait que les nouvelles technologies soient au service de la société. Elles matérialisent le progrès. Le domaine de la santé étant un de ses facteurs, a-t-il souligné».

Hatem Masmoudi a insisté néanmoins que cela ne pourrait être possible sans un cadre légal et juridique pour prospérer, notamment en ce qui concerne la protection des données privées et la gouvernance du secteur sanitaire. «C’est dans ce cadre que s’inscrit Orange Healthcare», a-t-il poursuivi. 

«Signataire du pacte mondial de l’ONU, la stratégie et la politique du groupe Orange est claire». C’est ainsi qu’a commencé Elie Lobel, directeur de Orange Heathcare, son intervention. «Orange a plus de 200 millions clients à travers le monde. Depuis 10 ans, Orange Healthcare est la branche de Orange qui traite les enjeux de la santé publique, à travers sa lutte contre la dépendance et les maladies chroniques entre autres. Nous misons également sur la cyber-sécurité, un axe majeur dans notre engagement».

A noter que Tunisie Telecom, représentée par Abdelaziz Torkhani, directeur central des stratégies, a précisé que l’opérateur historique travaille sur un partenariat PPP dans le domaine de la santé et propose ses services et infrastructures dont un data centre pour héberger les systèmes, certifié ISO 27001.

Hazar Abidi

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