Deloitte Afrique Francophone dévoile aujourd’hui son étude dédiée aux évolutions d’usages, de consommations et de marchés en Afrique dans le secteur des Technologies, Médias et Télécommunications (TMT) en 2016.
Deloitte Afrique Francophone dévoile aujourd’hui son étude dédiée aux évolutions d’usages, de consommations et de marchés en Afrique dans le secteur des Technologies, Médias et Télécommunications (TMT) en 2016.
* Croissance de la part de marché des smartphones d’occasion vendus en Afrique
* Les jeux sur mobile, qui génèreront près de 13 milliards de dollars US de recette dans le monde, compteront près de 400 millions d’utilisateurs pour 2016 en Afrique
* 26 % des détenteurs de smartphones en Afrique ne passeront aucun appel vocal
* Le taux de pénétration de l’internet mobile en Afrique devrait doubler d’ici 2020 pour atteindre près de 40 %
* En 2016, plus de la moitié des pays africains (28 pays) auront lancé le passage à la technologie 4G.
«L’accès de plus en plus facile aux smartphones et le développement rapide de la couverture du haut débit mobile en Afrique, combinés à une population africaine très jeune et technophile, sont, non seulement des facteurs majeurs de développement d’un marché significatif de consommation numérique mais également une véritable opportunité de développement de l’industrie numérique sur le continent. Le marché du mobile gaming, avec plus de 400 millions de consommateurs Africains en 2016 et une production africaine du mobile gaming qui s’installe, n’est que l’un des exemples révélateurs», indique Karim Koundi, Associé responsable TMT pour Deloitte Afrique Francophone.
Les 8 grandes tendances du secteur des TMT qui marqueront l’Afrique en 2016 :
1. La génération Y africaine et l’usage des PC
En 2015, dans les pays industrialisés, plus de 85 % des membres les plus jeunes de la Génération Y (les 18-24 ans) ans ont eu accès à un PC. En 2016, ils possèderont ou auront l’intention d’acheter un PC, plus que toute autre tranche d’âge. La mort du PC n’adviendra donc pas avec la génération des 18-24 ans. En Afrique, bien que la génération Y représente plus de 20 % de la population, la complémentarité entre PC et Smartphone reste limitée en raison du développement plus rapide de l’accès à l’internet mobile que celui du fixe. L’utilisation des équipements d’accès mobiles est ainsi privilégiée, avant même la généralisation des équipements fixes.
2. Le paiement du bout des doigts prêt à passer à la vitesse supérieure
Avec un taux d’abandon du panier sans finalisation de la commande pouvant grimper jusqu’à 80% sur smartphone, les acteurs du e-commerce ont tout intérêt à favoriser l’adoption des solutions de paiement conçues pour simplifier l’acte d’achat. D’ici à fin 2016, Deloitte estime que le nombre de consommateurs ayant recours à ces solutions devrait croître de 150 % pour atteindre 50 millions d’utilisateurs réguliers à travers le monde.
Sur le continent africain, le fort développement du marché des smartphones, devant atteindre près de 350 millions d’unités en 2017 ainsi que la généralisation du paiement via le mobile comme principale alternative aux paiements bancaires, favoriseront le développement du e-commerce.
Avec un chiffre d’affaires de 8 milliards de dollars en 2013, les conditions semblent aujourd’hui réunies pour permettre au secteur de se développer de manière exponentielle ; si bien qu’on estime qu’il pourrait connaître une envolée pour culminer à 50 milliards de dollars d’ici 2018. Le taux de croissance fulgurant qu’on prédit au e-commerce résulte d’une conjonction de facteurs favorables qui transforment peu à peu les habitudes des consommateurs africains, les rendant moins défiants aux nouvelles technologies et plus avides de marques et produits internationaux. A ce jour, près de 12 % des consommateurs d’Afrique francophone ont déjà réalisé des achats via leur mobile. Sans parler de percée comparable, la pénétration d’Internet sur le continent a aussi préparé le terrain au e-commerce pour les 20 % d’Africains désormais connectés à la Toile.
La voie de salut du e-commerce se trouve dans le secteur des télécoms. Il faut savoir que plus de 60 % des villages africains sont connectés au réseau télécom, alors que les agences bancaires ne couvrent que les grands centres urbains. Cet accès limité aux infrastructures bancaires a ouvert la voie aux télécoms: le mobile est devenu en Afrique le moyen privilégié pour effectuer des transactions et des transferts d’argent, une opportunité pour 700 millions d’abonnés mobiles en Afrique.
3. Smartphones usagés en Afrique : croissance de la part de marché des smartphones d’occasion vendus en Afrique
En 2016, les consommateurs devraient vendre ou s’échanger entre eux environ 120 millions de smartphones usagés, générant plus de 17 milliards de dollars US de revenus à leurs propriétaires dans le monde. Ce marché de l’occasion est en forte augmentation comparée aux 80 millions de smartphones revendus en 2015 pour une valeur de 11 milliards de dollars.
En Afrique, dans un contexte de revenu moyen relativement limité, le prix des smartphones constitue un facteur clé de l’essor du marché. Le développement du marché de l’occasion participera donc à accroitre le taux de pénétration mobile sur le continent. Certains opérateurs se positionnent d’ores et déjà sur ce marché en se lançant dans la commercialisation de smartphones de seconde main.
4. Les appareils mobiles : la plateforme par excellence pour les jeux
Les appareils mobiles deviendront la plateforme par excellence pour les jeux en 2016, générant 37 % des ventes et 35 milliards de dollars US de recettes dans le monde, soit une hausse de 20 % par rapport à 2015. Comparativement, les jeux pour ordinateur portatif occuperont 34% du marché et les jeux pour console 29%, respectivement en hausse de 5 % et 6% par rapport à 2015 dans le monde.
En Afrique, l’émergence de nouveaux modèles de smartphones « Low Cost » et le développement du marché de l’occasion constituent une réelle opportunité pour l’industrie des jeux qui devrait compter plus de 400 millions d’utilisateurs en 2016. Les géants du secteur considèrent aujourd’hui l’Afrique comme une cible prioritaire et multiplient les partenariats avec les opérateurs mobiles présents sur place. Le développement de cette industrie offre aussi de réels débouchés pour la jeunesse africaine; on compte aujourd’hui près d’une dizaine d’intégrateurs locaux producteurs de jeux sur mobile.
5. Quand la voix se fait muette : 26 % des détenteurs de smartphones en Afrique ne passeront aucun appel vocal.
Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à abandonner la voix au profit de la data. Ainsi, la part de personnes n’ayant passé aucun appel depuis leur smartphone sur les 7 derniers jours serait passée de 11 % à 23 % ces 4 dernières années. Le phénomène pourrait même s’accentuer en 2016. Deloitte prévoit que 26 % des détenteurs de smartphones ne passeront aucun appel vocal au cours d’une semaine donnée.
En Afrique subsaharienne, le taux de pénétration de l’internet mobile est de 20 % et devrait atteindre près de 40 % en 2020 porté par le déploiement des réseaux 3G et 4G et par la baisse du prix des Smartphones, ce qui devrait favoriser la progression des communications data au détriment de la voix, 26 % des détenteurs de smartphones en Afrique ne passeront aucun appel vocal.
6. Les appels en 4G ou Wifi montent en puissance
La VoLTE/VoWIFI est une technologie permettant de passer des appels via le réseau 4G/LTE (ou le WiFi) d’un opérateur, sans passer par une application. De plus en plus d’opérateurs dans le monde proposent ce service. Leur nombre devrait atteindre 100 d’ici fin 2016 soit 6 fois plus qu’en début 2015 dans le monde portant le nombre de consommateurs ayant accès à cette technologie (ou à la VoWIFI) à 300 millions.
Le Sud-Africain Vodacom, fort d’une couverture de 40% de la population de son réseau 4G, a été le premier à lancer le service en Afrique. Cette tendance devrait se confirmer dans d’autres marchés relativement matures en matière de technologie tels que le Zimbabwe ou l‘Angola et profiter du déploiement des réseaux 4G dans de nouveaux pays. En 2015, 15 nouveaux réseaux 4G ont été déployés dont le lancement des premiers réseaux en Ethiopie, Kenya et Angola.
7. Réalité virtuelle : la niche qui valait un milliard
Les avancées technologiques vers une meilleure définition des écrans et de la puissance des processeurs ont, en une décennie, rendu possible l’essor de la réalité virtuelle. Un marché qui s’avère lucratif : en 2016, le secteur de la réalité virtuelle devrait générer un milliard de dollars US de chiffre d’affaires, dont 700 millions en ventes de casques et 300 millions issus des jeux vidéo dans le monde.
En 2016, c’est presque exclusivement dans le domaine des jeux vidéo que la réalité virtuelle va être utilisée, en particulier par les gamers.
En Afrique, malgré les coûts relativement élevés de la technologie, certaines entreprises, comme le Sud-Africain SDK Lab, développent de réelles expertises et commencent à être reconnues à l’échelle internationale dans l’industrie de la Réalité Virtuelle.
8. Partage de photos : vers l’infini et au-delà
En 2016, 2,5 milliers de milliards de photos seront partagées ou stockées en ligne, en augmentation de 15 % par rapport à 2015. En outre, plus de 90 % de ces photos auront été prises sur des smartphones ; les 10 % restants proviendront d’appareils photo reflex ou numériques, de tablettes ou d’ordinateurs portables.
Le marché africain étant de plus en plus connecté au haut débit mobile, le volume de partage de photos devrait observer une progression exponentielle sur les 3 prochaines années.
L’étude Afrique en français est disponible ici.
Source : Communiqué