Lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée le 26 mars à la technopole d’El Ghazela, le cabinet d’études Deloitte a dévoilé les grandes tendances du secteur des technologies, médias et télécommunications en Afrique et en Tunisie pour l’année 2015. Selon les estimations du cabinet, cette année sera celle de l’accélération des ventes de smartphones, associés à un fort développement de l’accès au haut débit, ainsi qu’à une prolifération de la consommation des technologies et contenus numériques tels que le commerce électronique, le paiement mobile, mais aussi la numérisation des contenus.
Lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée le 26 mars à la technopole d’El Ghazela, le cabinet d’études Deloitte a dévoilé les grandes tendances du secteur des technologies, médias et télécommunications en Afrique et en Tunisie pour l’année 2015. Selon les estimations du cabinet, cette année sera celle de l’accélération des ventes de smartphones, associés à un fort développement de l’accès au haut débit, ainsi qu’à une prolifération de la consommation des technologies et contenus numériques tels que le commerce électronique, le paiement mobile, mais aussi la numérisation des contenus.
L’explosion du marché des smartphones en Afrique
En Tunisie, Deloitte fait état de 3 millions de smartphones connectés et ce chiffre devrait atteindre 6 millions en 2016.
Commentant le thème des smartphones et de l’internet mobile en Tunisie, Slim Ghariani, DG d’Ericsson Tunisie a déclaré : «Selon notre dernier rapport Consumer Lab, le degré de satisfaction de tunisiens pour tout ce qui attrait à l’internet mobile n’est pas le prix (13%), mais à notre grand étonnement, c’est plutôt la performance du réseau (21%). Qui plus est, 43% des utilisateurs souhaitent avoir un meilleur service de la part des opérateurs. Cette étude permet de booster l’utilisation du data en Tunisie, dont les prévisions tendant à doubler d’ici quelques années ».
Pour ne donner qu’un bref aperçu de cette étude, qui concerne près de 4 millions d’utilisateurs âgés entre 15 et 59 ans et dont la répartition géographique inclut le Grand Tunis, Jendouba, Sfax, Nabeul et Sousse, les consommateurs tunisiens seraient intéressés par la numérisation future des services public qui selon eux, permettait d’obtenir des informations plus rapidement (46%), d’améliorer l’efficacité des services (45%), ou encore d’économiser des revenus (47%).
Evoquant la vision de l’opérateur national par rapport à cette tendance particulière, Elyes Ben Sassi, Directeur Exécutif Marché Entreprises de Tunisie Télécom a de son coté, souligné : «Aujourd’hui, les entreprises choisissent l’opérateur en fonction de l’offre smartphone et l’offre entreprise couvre aussi bien le forfait voie, data que le smartphone. Il s’agit d’un élément clé dans le marché mobile B2B ou il permet de fidéliser les clients (offres d’engagement et de renouvellement de mobiles, ndlr). Le marché reste très sensible aux marques, contrairement au reste des consommateurs. La preuve en est, grâce au succès de notre propre marque Startrail sur le segment grand public».
L’émergence des objets connectés
D’après Deloitte, en Afrique, le taux de pénétration des smartphones est actuellement aux alentours de 15%. Mais la région devrait connaitre une très forte croissance durant les prochaines années, grâce à l’émergence des smartphones low-cost, à la réduction des prix de connectivités et au développement de la couverture haut débit mobile. Le marché africain des smartphones devrait croitre de plus de 40% en 2015, avec plus de 70 millions de smartphones écoulés. En 2017, ce chiffre devrait atteindre les 350 millions d’utilisateurs.
En 2015, le continent africain connaitra également le développement des objets connectés et concernera essentiellement l’usage intelligent et optimisé des infrastructures d’énergie et de transport. Plusieurs projets commencent à voir le jour. ?otamment dans l’optimisation de la consommation électrique ou dans l’usage des transports en commun.
Le B2B dans le secteur des TIC
Le marché B2B africain des TIC représente aujourd’hui plus de 12 milliards de dollars dont 80% concernent une dizaine de pays. Ce marché devrait croitre de plus de 25% en 2015, grâce à une population de plus en plus équipée et connectée. Quelques exemples : la capacité des data center devrait tripler d’ici 201 en Afrique. Les usages des drones continue de se développer avec 300 000 unités vendues à des particuliers. L’usage des imprimantes 3D en Afrique demeure particulièrement faible, malgré son succès dans le reste du monde (220 000 unités vendues en 2015).
La vidéo en ligne, pas encore prête à remplacer les chaines TV
La forte augmentation des utilisateurs de smartphones et des réseaux sociaux en Afrique favorisera en 2015, la visualisation la plus fréquente des vidéos de courtes durée, ce qui impactera surement sur le profiling et le ciblage publicitaire. Malgré tout, les vidéos courtes en lignes ne représentent que 3% du contenu regardé dans le monde, pour un marché de 5 milliards de dollars. En comparaison, le contenu audiovisuel de la télévision génère plus de 400 milliards de dollars de recette publicitaires et d’abonnements seuls.
La génération Y effectuera ses principaux achats de contenus
La génération Y (nés entre 1980 et le début des années 2000) pourtant peu dépensière, consacrera son budget le plus important aux technologies, médias et télécoms. Elle déboursera en moyenne, 750 dollars par an, mondialement pour la télévision payante, la musique, les jeux vidéo, les livres, les sports en direct et le contenu vidéo.
L’accès au haut débit
La vitesse moyenne des connexions augmentera de 20% dans la plupart des pays. En revanche, la qualité des débits et les expériences clients seront de plus en plus disparates. En 2015, le développement des backbones nationaux de fibres optiques en Afrique centrale devrait réduire le fossé avec les pays littoraux.
Le m-paiement
Le continent africain occupe actuellement la première place mondiale pour les transactions par téléphone avec plus de 52% des transactions mondiales de paiement via mobile. Au Kenya et en Tanzanie, plus de la moitié des utilisateurs de téléphones mobiles effectuent régulièrement des paiements via leur mobile.
Avec une base d’utilisateurs de téléphones mobiles de plus en plus large et un smartphone de plus en plus accessible, le paiement mobile constitue une véritable alternative au système bancaire traditionnel. En Tunisie, à partir de 2015, 2 millions de personnes devraient être bancarisées grâce au paiement via le mobile.
Mohamed Lahbib Gnounou
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