Après l’affaire de Cambridge Analytica qui a suscité la polémique et a fait couler beaucoup d’ancre depuis mars dernier, Mark Zukerburg et ses alliés se trouvent accusés d’infiltration de données privées des utilisateurs Facebook en accordant des “exceptions de confidentialité” à plus de 150 entreprises internationales.
Le quotidien américain New York Times révèle, dans un long article, que le réseau social numéro 1 au monde a échangé, dans la plus grande discrétion, des données personnelles de facebookers avec des grandes entreprises du domaine de l’Internet de la technologie, comme Google, Yahoo, Amazon, Apple et Bing, afin d’améliorer leur ciblage publicitaire.
En contre partie, les parties bénéficiaires doivent inciter leurs utilisateurs à s’abonner à Facebook. Une collaboration gagnant-gagnant, selon le New York Times.
Le quotidien américain a tenu à préciser que le moteur de recherche de Microsoft, Bing, a bénéficié d’une autorisation d’accès aux listes d’amis des utilisateurs de Facebook, sans leur consentement.
Amazon a profité de la base de données de Facebook pour compléter le portefeuille de ses utilisateurs. Apple a pu accéder aux contacts des utilisateurs, et jeter un coup d’oeil sur leurs agendas, même si cette option est désactivée.
Yahoo a pu, quant à lui, collecter des données des utilisateurs de Facebook sur leurs fils d’actualité.
Facebook a même autorisé à Netflix, le géant américain de la vidéo à la demande sur Internet, sportify, le géant suédois de l’écoute de musique en ligne, ainsi que d’autres entreprises comme la Royal Bank of Canada, à lire les messages privés de certains abonnés. L’affaite ne s’arrête pas là. Ces entreprises ont été autorisées également à écrire et supprimer des messages sur les conversations Facebook Messenger des abonnés du réseau social.
A noter que toutes les parties bénéficiaires ont nié avoir été au courant des privilèges qui leur étaient accordées.
En réponse à ses accusations, Facebook a tenu à préciser que ces exceptions d’accès ont été annulées fin 2010 suite à l’application de la nouvelle politique de confidentialité, des affirmations refusées par le New York Times ayant assuré avoir eu accès aux données privées de ses lecteurs jusqu’en 2017.
Cette affaire ne s’arrêtera pas là. Le réseau social devra faire face, dans les prochains jours, à de nombreuses révélations, qui vont surprendre ses abonnés.
ZD d’après NYT et Clubic