Visant la transparence de modération de son réseau social, Facebook a essayé de rendre publiques les règles appliquées dans cette modération mais un document de 1400 pages où glissent parfois des directives imprécises et aberrantes, a fuité aux mains du New York Times.
Bien qu’en novembre dernier, Facebook a permis à la presse française d’avoir accès à un de ses centres de modération à Barcelone, le feed-back était positif, or le site 01net.com nous rapporte des vérités sur ces directives très controverses et choquantes.
Ce recueil de 1400 pages avec ses tableaux et diapos Power Point, dévoile une faiblesse de mise à jour, une négligence ou défaut d’application et des réserves à la limite de la censure qui varient selon les pays.
Les 15 000 modérateurs doivent appliquer les directives en un laps de temps record de 8 à 10 secondes, ce qui semble impossible pour passer des milliers de publications chaque jour au peigne fin afin d’y trouver les illicites et les supprimer parfois dans des langues étrangères non parlées, nécessitant un recours à Google traduction.
Autre point négatif, la mise à jour est lente pour ne pas dire imparfaite laissant filer des infos dépassées, on cite le cas de Ratko Mladić ancien commandant de l’armée serbe condamné à perpétuité pour génocide en 2017, présenté toujours en fuite.
Face aux violences et aux propos haineux, ce recueil des directives de modération est douteusement sélectif. Dans des correspondances internes on demande aux modérateurs d’accepter les statuts qui glorifient les Talibans, ce qui est interdit, sous prétexte de leur décision de « cessez le-feu ».
Autre aberration dans ces règles de modération, dans la liste « personnalités haineuses » et dont les publications doivent être supprimées, on note des origines des personnalités de droite anglaises et américaines mais peu de russes et ukrainiens.
ZD