Quand on parle de startups, on doit aussi parler des Fail Stories. Une Fail Story peut être engendrée par une mauvaise décision prise par le ou les dirigeants, un manque d’engagement ou de disponibilité, un business model pas clair… Mais quand la politique est en cause, que doit faire un startuppeur ?
Pour répondre à cette question, Marwen Dhmayedh et Walid Naffati ont invité, lors du 51ème épisode de Startup Story, M. Mounir, qui reviendra sur la Fail Story de sa startup tunisienne.
Mounir, CEO d’une startup spécialisée en développement informatique, a rapidement vu l’avenir professionnel de sa boîte s’écrouler à cause d’un événement politique d’envergure internationale, à savoir le Brexit. Mais comment ?
« Notre Startup a eu d’excellents débuts : une dizaine d’ingénieurs, quelques bons clients à l’échelle internationale, des salaires qui arrivaient à temps… mais dès le référendum organisé au Royaume Uni, sur son appartenance au sein l’Union Européenne, tout a basculé », a-t-il indiqué, ajoutant « En effet, tout à changé sur les plans politique et économique dès le vote en faveur du Brexit : Les lois ont changé vu que l’Angleterre cherchait à rapatrier ses marchés, les taxes ont augmenté, les conditions de partenariat étaient devenues plus compliquées et donc notre client britannique ont l’a perdu. Il s’agit d’une conséquence logique à la situation politique générale, et dans ces cas, c’est toujours les startups et les petites entreprises qui sont les plus touchées ».
La Startup a ainsi perdu son plus grand client, pourvoyeur de cash flow, et s’est trouvée handicapée par manque d’argent et de temps pour prospecter de nouveaux clients.
« Les entrepreneurs me comprendront, il n’est pas évident de trouver un client, rapidement en plus. On a besoin de temps, de stratégie, et de beaucoup de dépenses », a-t-il expliqué.
Une telle expérience, difficile mais enrichissante, a pu conduire M. Mounir à une importante conclusion : Il faut toujours suivre l’actualité nationale et internationale pour être informé à temps de toutes les nouveautés et pouvoir agir rapidement.
« Si je pouvais remonter le temps, j’aurais suivis l’actualité. Etre informé à temps aurait pu sauver ma startup. J’aurai pu investir dans la prospection, chercher de nouveau marché et sauver ma boîte avant que les lois ne changent en Angleterre et que tout s’écroule », a-t-il conclu.
Vous pouvez écouter ou télécharger l’intégralité de l’épisode 51 de Startup Story sur le soundcloud de THD.tn
Zeyneb Dridi