L’Insat Android Club (IAC) a organisé, samedi 20 avril son évènement incontournable : le Droid Day sous le thème du Business Mobile. L’évènement s’est déroulé à l’INSAT en présence de plusieurs invités comme Laith Mokaddam, responsable contenu chez Tunisiana, Taher Mestiri, fondateur Tunandroid, et Hatem Ben Youssef, Directeur technologique de Google Adwords.
L’Insat Android Club (IAC) a organisé, samedi 20 avril son évènement incontournable : le Droid Day sous le thème du Business Mobile. L’évènement s’est déroulé à l’INSAT en présence de plusieurs invités comme Laith Mokaddam, responsable contenu chez Tunisiana, Taher Mestiri, fondateur Tunandroid, et Hatem Ben Youssef, Directeur technologique de Google Adwords.
La journée a débuté vendredi à 15h avec un challenge qui a duré 24h. Les équipes participantes étaient de l’ISAMM, l’ENISO, l’ISI, l’ESPRIT et évidemment l’INSAT. Au programme de la journée : exposition des ateliers et des applications du club durant la matinée et une table-ronde à l’auditorium de l’INSAT au tour du thème Business Mobile, l’après-midi.
Les applications ont été classées en cinq catégories : Java SDK (avec des applications comme SMS Reader et Wake me up), Web Mobile, Réseaux et Sécurité, Robotique ainsi que les applications Gaming. Et c’est ESPRIT qui a remporté la première place de ce challenge en gagnant 3 Smartphones LG. Ensuite ISI (formation java), l’INSAT (bon d’achat 50 dinars), l’ENISO et enfin l’ISAMM (clé Kaspersky Android).
Marché trop petit ? Ou marché qui manque de concurrence ?
Au début de la table-ronde, le président d’IAC, Mohamed Taher Zwawa, a insisté dans son allocution de bienvenue sur l’importance du partage afin d’évoluer et améliorer les compétences en matière de développement mobile. Après avoir mis en exergue l’importance des applications mobiles dans le développement d’un nouvel écosystème, Anis Mourali, Responsable Système de Quotation, a pointé du doigt le retard de la Tunisie en la matière par rapport aux autres pays. «Il faut exploiter les énormes opportunités qui existent dans le domaine du mobile et se diriger vers la bourse. On a 23 intermédiaires en Tunisie mais seulement 2 ont une application pour consulter la bourse», a-t-il affirmé.
Achraf Mlaouah, Consultant chez Dot IT, a vivement critiqué, pour sa part, les hôtels tunisiens. Deux seulement disposent d’une application mobile. Une aberration pour un secteur dont les principaux consommateurs sont des personnes qui ont un Smartphone.
D’après Hatem Ben Youssef, Directeur Technologique de Google Adwords, le problème du développement du mobile en Tunisie est dû, en grande partie, à la capacité du marché tunisien, jugé trop petit. «Il y a peu de concurrents. Or, c’est grâce à la concurrence que le client peut changer, à sa guise, de prestataire de services s’il n’est pas satisfait».
Le téléphone devient plus précieux qu’un portefeuille
Leith Mokaddem, a pour sa part attirer l’attention des intervenants sur l’importance qu’accorde aujourd’hui le Tunisien à son téléphone. Parfois plus qu’à son portefeuille ou à son porte-monnaie. Pourquoi ? Parce que sur le téléphone il y a ses données personnelles. «Il y a de plus en plus de gens qui verrouillent leur téléphone par des codes. Il y a même des applications qui ont été développées pour verrouiller et bloquer à distance le téléphone en cas de perte», a-t-il déclaré.
C’est là que Taher Mestiri a présenté le service Google Wallet. Ce service permet à une personne de stocker toutes ses données et son argent sur son téléphone. Par simple passage du téléphone équipé de la puce NFC devant un lecteur NFC, la personne peut payer ses achats, régler ses factures et valider les codes de réduction de ses cartes de fidélité. «C’est un projet sur lequel les équipes de Google ont travaillé pendant 2 ans», déclare M. Mestiri.
20% des Tunisiens possèdent un Smartphone
Ce service de Google Wallet fera certainement fureur aux Etats-Unis. Mais il peut aussi avoir beaucoup de succès dans les pays arabes puisque la région MENA (Middle East and North Africa) est la région qui connaît la plus grande croissance en terme d’achats via mobile. Les Emirats, occupent en effet la première place arabe dans le taux de pénétration du Smartphone (62%). L’Egypte, par contre, est le premier pays de la région à effectuer des achats via Smartphone (notamment les sonneries et les applications de divertissement) : 40% de ceux qui possèdent un mobile ont effectué au moins un achat via leur Smartphone dont 80% sont réguliers (un achat par mois).
Certes, nous en sommes encore très loin en Tunisie. Mais le taux d’utilisation du Smartphone, notamment basé sur Android, a été multiplié par 5 en une année. 20% des Tunisiens possèdent maintenant un Smartphone. Et ce chiffre risque d’augmenter d’ici la fin de l’année grâce aux efforts des différents opérateurs téléphoniques.
Les développeurs d’applis mobiles s’en réjouiront le plus puisqu’ils pourront vendre plus d’applications. Et pour les applis gratuites, ils pourront les monétiser grâce à la publicité via des services de pub en ligne à l’instar de admob de Google.
Ali Achour