Les Tunisiens pourront, à partir de juillet 2013, changer d’opérateur téléphonique tout en gardant le même numéro de téléphone. Cette portabilité rentrera en vigeur à partir du 16 juillet de l’année prochaine.
En effet, l’Instance Nationale des Télécommunications (INT) a demandé aux opérateurs nationaux de trouver un terrain d’entente pour la création d’une entité qui centralisera et gèrera une base de données des numéros fixes et mobiles en Tunisie. Cette entité se chargera de la synchronisation des numéros portés ainsi que de leur historique.
Dans le cas où l’un des 3 opérateurs nationaux n’accepte pas la création de cette base de données commune, le régulateur se chargera alors de sa mise en place. Preuve que l’INT est décidée plus que jamais à ce que rien n’entrave l’application de cette décision dans les délais qu’elle a fixés. Un délai qui peut être tant bien que mal reporté, en cas de difficultés techniques, notamment dans la mise en œuvre de la portabilité des numéros fixes, si ces difficultés sont justifiées.
Le régulateur a fixé quelques conditions dans la portabilité du numéro. Un client ne peut faire porter son numéro que 3 fois par an maximum avec un délai de 2 mois minimum entre chaque changement. L’INT a également limité la portabilité aux clients qui ne sont pas engagés contractuellement avec leur opérateur et/ou qui n’ont pas de factures impayées.
L’INT fait noter par ailleurs que si cette portabilité fait garder au client son numéro, elle lui fait perdre en revanche tous les services auxquels il avait souscrit avec son opérateur d’origine. Quant à la mise en service de la portabilité, le régulateur oblige les opérateurs à ce que l’interruption de service ne dépasse pas les 4 heures au grand maximum. La procédure de migration, elle, ne doit pas dépasser les 6 jours ouvrables en tout.
Dans un premier temps, ce sont les numéros mobiles qui vont être concernés par cette portabilité, en attendant de régler définitivement le problème de l’ADSL dégroupé et du Bitstream dont l’application est retardée par un recours en justice de la part de l’opérateur historique.
W.N