L’Union Internationale des Télécommunications (UIT) a entamé, lundi 18 juin, ses travaux à Tunis pour l’élaboration d’un brouillon qui, après débat à l’échelle internationale, fera office de standards internationaux dans la technologie du Cloud Computing.
L’UIT (en anglais International Telecommunication Union, ou ITU) est la plus ancienne organisation intergouvernementale technique de coordination, puisqu’elle a été créée sous le nom d’Union internationale du télégraphe en 1865. L’UIT, au sein de laquelle les États et le secteur privé se coordonnent, est chargée de la réglementation et de la planification des télécommunications dans le monde. Elle établit les normes de ce secteur et diffuse toutes les informations techniques nécessaires pour permettre l’exploitation des services mondiaux de télécommunications (Wikipedia).
En partenariat avec Tunisie Telecom et en la présence de plusieurs invités prestigieux, l’UIT a entamé ses différents workshops dans un hôtel de la banlieue de Tunis. Dans son allocution de bienvenue, Ali Ghodhbani, PDG de l’opérateur historique, a tenu tout d’abord à rappeler la position leader de sa firme dans les solutions Business, et notamment le cloud computing. Ces dernières sont connues pour leur moult avantages en termes d’amélioration de la productivité de l’entreprise et la réduction de ses coûts d’achat et d’entretien informatique. M. Ghodhbani a également tenu à rappeler l’engagement de l’opérateur historique à toujours garder la Tunisie au diapason des dernières technologies de communication.
Sur ce point, M. Malcolm Johnson, Directeur du bureau de normalisation des télécommunications de l’UIT, a mis en exergue le poids de la Tunisie dans les décisions de cette organisation internationale : «Le nombre des membres tunisiens dans l’UIT est le plus important parmi leurs homologues africains et arabes». Un taux de participation qui en dit long sur l’aura dont jouit la Tunisie dans le domaine des TIC au niveau international.
Le discours du ministre des Technologies de l’information et de la communication, Mongi Marzoug, était, par contre, un peu plus pragmatique que ses prédécesseurs : «Il est clair que l’Etat est le premier à pouvoir bénéficier du Cloud pour l’ensemble de ses administrations. Surtout grâce à la solution Infrastructure As A Service (IAAS). Il est également prouvé que le Cloud en général peut donner un coup de pouce aux PME tunisiennes pour devenir plus compétitives sur un marché concurrentiel de plus en plus difficile. Mais soyons réalistes. Tant que la qualité de la connexion Internet ne suivra pas, le cloud ne pourra avoir du succès en Tunisie».
M. Marzoug a ainsi parlé de l’intérêt de ce que tous les opérateurs télécoms en Tunisie proposent des abonnements en fibre optique jusqu’au local de l’abonné (FTTH pour Fiber To The Home ou FTTB pour Fiber To The Bulding). Le ministre des TIC a également mis le point sur l’importance des connexions haut débit sans fil, comme la 3G et la 4G. «Mais vu mon expérience dans le domaine des télécoms, je peux vous assurer que la fibre reste beaucoup plus avantageuse que ces technologies mobiles. La capacité d’expansion du fixe (la fibre optique, ndlr) en terme de bande passante, est en effet, beaucoup plus grande que la LTE».
M. Marzoug a par la suite évoqué la question de la sécurité des données et de la souveraineté de l’Etat dans l’accès et la gestion de sa base de données. Soit autant de problèmes technico-juridiques qui devront être résolus pour que les institutions publiques soient les premières à être encouragées à adopter le Cloud Computing. L’Etat pourra ainsi donner l’exemple aux entreprises commerciales. D’où la nécessité de créer, le plus tôt possible, des standards internationaux sur cette technologie pour que la Tunisie puisse préparer le cadre juridique qui lui est adéquat.
W.N
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