La crise financière à l’échelle internationale a eu des impacts sur le monde des technologies de l’Information. Les budgets ont été réduits pour mieux maîtriser ces dépenses que ce soit au niveau des investissements dans des nouveaux projets ou au niveau des budgets de fonctionnement.
Il y a toutefois des approches différentes comme la compression de la masse salariale incluant des licenciements ou comme le gel des nouveaux projets qui pourraient même être stratégiques pour l’entreprise. Mais les gestionnaires d’entreprises les plus avertis optent pour la révision des processus en profondeur afin de réduire les coûts et ce, tout en améliorant la qualité de services. Il ne s’agit plus de calculer simplement la fameuse équation Bénéfices = Revenus – Dépenses. On regarde de plus près le volet dépenses et les coûts cachés.
Quand on comptabilise les pertes en faisant apparaitre les coûts cachés, il apparait que la gestion des infrastructures technologiques peut bénéficier d’une meilleure qualité de services. Il faudrait transformer ces pertes en investissement et escompter un retour d’investissement à moyen terme.
Qu’on impose à un gestionnaire des objectifs immédiats de revenus ne ferait que saboter les processus de l’entreprise et la qualité de services. Ce qui aurait de toute façon un effet négatif à moyen terme au vu de la concurrence féroce dans l’industrie en général.
«Ce ne sont que des concepts», dira-t-on. Mais ce sont, pourtant, des concepts que seules les entreprises des pays industrialisés peuvent financer. On peut aussi se retrancher derrière le fait qu’en Tunisie le marché des technologies de l’information est différent. La main d’œuvre est moins chère et on ne sait même plus quoi faire de nos diplômés.
De ce fait, on peut utiliser ce capital humain sans devoir investir dans des outils d’automatisation pour la gestion des infrastructures. Mais toujours est-il qu’il y a un revers de la médaille.
Ce capital humain se dévalue en effet au fil des ans. A force d’utiliser des méthodes archaïques et désuètes. Par conséquent, le niveau de l’ingénieur se perdra dans la médiocrité.
On peut «dealer» avec des chiffres et des statistiques. Mais ce n’est qu’une vision restreinte qui ne sert aucunement le pays. Qui ne se plaint pas de la baisse du niveau de la qualité de services au détriment des objectifs de bénéfices ?
Les infrastructures relatives aux technologies de l’information nécessitent une vision à moyen et long terme. C’est comme bâtir sa maison en accordant un soin particulier aux fondations avec une vision qu’un jour on aura besoin de construire un autre étage par-dessus. Si les fondations ne sont pas solides, on ne peut qu’envisager un château de cartes qui peut s’écrouler à tout moment.
La maitrise des infrastructures technologiques passe par la gestion des processus et de l’interaction entre les processus vitaux pour bien définir les différents besoins qui servent l’entreprise et les objectifs globaux.
Comment passer des concepts à la réalité ? Comment établir une stratégie pour la gestion des infrastructures technologiques et en maitriser les coûts ? Comment joindre les objectifs de l’entreprise et les objectifs personnels ? On vous demande la lune ? Offrez d’abord un croissant de lune. C’est déjà un grand pas !
ISO 9001 ? C’est bien ! Mais si on parlait de BS 15000 ou d’ISO 20000 (ITIL) plus appropriés pour les TI ?
Foued Marzouki
Consultant International en « Entreprise Systems Management »
Directeur Technique et Co-Fondateur de ESMDI Tunisie S.A.R.L
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