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Tunisie : Que reste-t-il du Freedom Online ?

Tunisie : Que reste-t-il du Freedom Online ?

Le rideau s’est tiré sur les Freedom Online Days, mardi 18 juin à l’hôtel Sheraton. Durant 2 jours, 4 en comptant les journées pré event, beaucoup de travail, d’ateliers, de labeur et d’émotion ont été au rendez-vous. Mais que reste-t-il exactement de cet évènement ?

Tunisie : Que reste-t-il du Freedom Online ?Le rideau s’est tiré sur les Freedom Online Days, mardi 18 juin à l’hôtel Sheraton. Durant 2 jours, 4 en comptant les journées pré event, beaucoup de travail, d’ateliers, de labeur et d’émotion ont été au rendez-vous. Mais que reste-t-il exactement de cet évènement ?

Le pari réussi de Chakchouk et de l’ATI

Organiser un évènement pareil, avec tous les obstacles et les opérations de sabotage, ce n’était pas vraiment donné. Et l’ATI avec son PDG, méritent bien une révérence, surtout quand on fait un tour sur la qualité des ateliers et des intervenants des Freedom Online. Cet évènement a su s’en tirer avec les honneurs. Les participants, experts ou issus de la société civile, ainsi que les hauts représentants gouvernementaux étrangers, ont tous contribué de la plus belle des manières à faire réussir cet évènement.

Tunisie : Que reste-t-il du Freedom Online ?

Présence gouvernementale tunisienne décevante

Pour un évènement de cette envergure, la présence, ou disons la touche personnelle du gouvernement tunisien n’a pas été trop ressentie. Certes, le ministre des TIC a participé à la réunion d’ouverture, et celui de la Justice à celle de la clôture. Rien de plus. On sentait bien que l’évènement avait cette touche Underground, cet aspect non officiel qui a néanmoins été bénéfique, surtout avec l’ambiance plus que décontractée régnante.

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Le ministre de la Justice tunisien venu clôturer le Freedom Online Conference

Google Big Tent : un évènement décalé

Avec l’affaire d’Edward Snowden et le scandale NSA, le Google Big Tent avait de quoi attirer les présents. Les affaires du moment avaient en effet placé le géant des moteurs de recherches au centre des accusations. Seulement, on s’est trouvé à discuter également de sexualité, de liberté des Femens et de ô combien les salafistes sont dangereux. Des discussions qui ont agacé plusieurs présents, jugeant que ces dernières étaient assez mal placées pour être traitées dans une conférence parlant de la liberté sur le Net. Aussi, les réponses de Google concernant la NSA n’ont pas trop convaincu, et ont assez confirmé les doutes sur le libre accès aux données personnelles des utilisateurs dont les gouvernements disposent.

Une jeunesse enthousiaste

Ça a été la grande surprise de cet évènement. Une présence massive de la jeunesse a été constatée. Soit pour voir le matériel de censure de Ben Ali et essayer de le faire tomber, soit pour participer et assister aux différents ateliers. Force est de croire que la liberté de surfer sur la toile reste un acquis très important et une ligne rouge à ne pas franchir. Et que cette jeunesse n’est pas prête à laisser les choses se la couler douce au moindre signal d’alarme.

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Moez Chakchouk, PDG de l’ATI avec des personnes de la société civile venues assister et aider dans la réussite de l’évènement

Vers un lendemain plein de promesses

Certes, ce n’est pas ce genre d’évènements qui nous apportera des décisions, mais plutôt des promesses et de l’espoir. De l’espoir de ne plus voir des surfeurs jugés pour des statuts sur Facebook. De l’espoir pour ne plus voir des chanteurs emprisonnés pour des chansons sur Youtube. De l’espoir pour ne plus voir de blogueurs harcelés à cause de leurs opinions écrites. De l’espoir pour qu’Internet ait, de manière officielle et écrite, la stature et la liberté qu’elle mérite en Tunisie. Un évènement donc réussi dans l’ensemble, en espérant qu’il atteindra ses objectifs majeurs dans les plus brefs délais.

Seif Eddine Akkari

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