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Gaming : D’un club universitaire à startup, le parcours atypique de NewGen vers le succès


Le gaming est une industrie florissante en Tunisie mais le secteur demeure encore méconnu et incompris des investisseurs. Les sociétés spécialisées dans la création de jeux vidéo, et en particulier les start-up peinent, aujourd’hui, à trouver les fonds nécessaires à leur développement. C’était l’un des points évoqués avec Seifeddine Ben Hamouda, CEO et Founder du studio de jeu NewGen. Il était l’invité du 35ème épisode de podcast IT de THD : DigiClub powered by Topnet.

Passionné de gaming depuis son plus jeune âge, Seifeddine Ben Hamouda a décidé de se spécialiser dans le développement de jeux vidéo. Après l’obtention de son baccalauréat, il s’est formé d’abord à l’ISI, puis a consolidé ses connaissances académiques à l’ESPRIT avec un cycle ingénieur.

Durant ses années d’études, il a créé avec ses camarades tout autant passionnés de jeux vidéo, un club dédié au gaming. A travers ce club baptisé Newgen, Seifeddine et ses camarades se sont forgés une expertise dans le développement de jeux vidéo et l’ont mise en pratique en participant à des concours et challenges dédiés à l’innovation et à la technologie.

Les débuts avec Samsung Android Up Challenge

La première apparition officielle du club date de 2013 avec la participation à un concours organisé par Samsung et appelé le Samsung Android Up Challenge. «Brave Soldier», le jeu développé par l’équipe leur a valu le troisième prix de la compétition.

L’équipe de NewGen, composée de 4 personnes, a également participé à l’Imagine Cup dans sa version tunisienne et a remporté le premier prix du concours. Une récompense qui a ensuite permis à Newgen de partir au Qatar et prendre part à l’Imagine Cup Pan Arab (2014) et ainsi reporté le deuxième prix grâce à son jeu développé en 3D sur Windows Phone.

Seifeddine Ben Hamouda (à gauche) avec Spout (à droite)

Suite à ces succès successifs, Seifeddine a eu l’idée de transformer ce club en une start-up spécialisée dans le développement de jeux vidéo. Ainsi, avec le soutien d’IntilaQ, l’équipe de Newgen a décroché un financement qui lui a permis de lancer sa propre structure. La start-up existe officiellement depuis octobre 2016.

«L’idée de créer une start-up nous a poussé à chercher des financements mais ce n’est qu’après avoir été sélectionnés par IntilaQ que nous avons pu voir notre rêve se concrétiser. Malheureusement, comme le budget n’était pas suffisant pour lancer le développement de notre jeu vidéo en 3D basé sur des figurines, nous avons opté pour la création de jeux vidéo qui ne nécessitent que 3 à 4 mois de développement. Parallèlement, afin d’assurer la survie de la société nous avons également décidé de proposer un service qui consiste en la création d’applications et de jeux pour les annonceurs souhaitant intégrer le gaming dans leur stratégie de communication», a expliqué Seifeddine Ben Hamouda.

Le marché tunisien, florissant mais contraignant

Revenant sur le positionnement de l’industrie du gaming sur le marché tunisien, Seifeddine a affirmé que le marché, bien que propice au développement de ce secteur, reste très contraignant. En cause, l’absence de financements et la méconnaissance du monde du gaming.

«Les bailleurs de fonds affichent leur scepticisme dès qu’il s’agit d’investir dans l’industrie du gaming. La première cause est bien évidemment l’incompréhension de ce monde. De même du côté des annonceurs. La majorité pensent que le développement d’un jeu vidéo ne coute rien et cherche toujours à évaluer leur efficacité quantitative en terme de retour sur investissement», a indiqué Seifeddine Ben Hamouda tout en soulignant que ces contraintes ont obligé Newgen à s’orienter vers le marché international. La start-up a d’ailleurs engagé des négociations sur un projet commun avec une société basée dans la Silicon Valley.

Vous pouvez écouter l’émission au complet en cliquant sur ce lien.

Nadya Jennene

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