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Gaming en Tunisie : Bientôt le boom ou le crash ?

Pour concrétiser son rêve de devenir entrepreneur dans le monde du gaming, Haroun Bouchrit, a lancé un restaurant de Pizza. Un an plus tard, il créa sa propre boîte de développement logiciels et ensuite Polysmart, une startup de gaming qui gère le studio Nuked Cockroach, et dont il est le CEO.

“Créer le restaurant de Pizza avait pour objectif de me permettre de collecter les fonds nécessaires au développement de Polysmart. La rentabilité du restaurant et le soutien de ma famille m’ont aidé à concrétiser mon rêve”, a expliqué Haroun Bouchrit lors de son intervention sur Jawhara FM, lors du 26ème épisode de Startup Story by IntilaQ (cliquez ici pour l’écouter).

Depuis sa création en 2014, Polysmart a réussi à lever des fonds à plusieurs reprises. La dernière en date (début 2017) était de 1.5 million de dinars. La société travaille actuellement sur le développement d’un jeu vidéo appelé Veterenas Online. La version beta a déjà été testée et nous attendons le lancement officiel du jeu.

“Ce jeu est dédié à plusieurs catégories de gamers, notamment ceux qu’on qualifie de hardcore ou qui aiment l’esprit compétitif. Il s’agit d’une guerre entre deux clans qui se déroule dans un monde fantastique et une ambiance loufoque. Le principe du jeu ressemble à LoL (League of Legends). C’est dire que les gamers choisissent un rôle pour pouvoir jouer”, a précisé Haroun Bouchrit avant d’ajouter que “les retours qu’ils ont eu suite à la participation à plusieurs événements et foires sont très positifs”.

Revenant sur l’évolution du secteur du gaming en Tunisie, de façon générale, le CEO de Polysmart a indiqué que le pays jouit d’une estimable communauté de gamers. “Cette communauté compte environ 500.000 gamers. Selon les statistiques dont nous disposons, 80% des gamers tunisiens jouent sur les browsers, facebook… 45 à 50% de ces joueurs sont des femmes. Et pour la moyenne d’âge, elle est de 26 ans”, a affirmé Haroun Bouchrit.

Il a ajouté que l’écosystème industriel du gaming est composé de trois catégories de sociétés ou studios : la première catégorie fait office de prestataire de services et produit pour un tierce. “Cette catégorie n’a pas vraiment de valeur ajoutée (en terme d’innovation) mais est bénéfique pour le marché de l’emploi et l’économie du pays puisqu’elle peut adsorber de la main d’œuvre et ramener des devises. La deuxième catégorie est composée de groupes de jeunes diplômés à grand potentiel et qui font beaucoup de R&D. C’est un noyau dur sur lequel l’écosystème peut compter pour créer plus tard des entreprises. La troisième catégorie est celle qui regroupe les sociétés qui travaillent sur toute la chaîne de valeur. C’est à dire les sociétés qui créent, produisent et distribuent le produit qu’elles ont développé. En terme de main d’œuvre, ces sociétés sont généralement de taille réduite mais elles ont une dimension internationale”, a-t-il noté.

Concernant le devenir du secteur, Haroun Bouchrit s’est montré optimiste. “Nous remarquons une forte dynamique. Les investissuers sont en train d’injecter des fonds dans les startups de gaming. Nous voyons des signaux positifs. Il est donc probable que le gaming fasse un boom en Tunisie”, a-t-il avancé.

Pour écouter le podcast, veuillez cliquer sur ce lien.

Startup Story est diffusée chaque mercredi de 20h à 21h sur Jawhara FM.

Nadya Jennene 

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