L’industrie du gaming regroupe, aujourd’hui, des disciplines diverses et variées. Son évolution a ouvert la porte à des opportunités professionnelles plus riches. Le voice acting fait, d’ailleurs, partie de ces métiers qui ont connu un tournant depuis son apparition, il y a de cela quelques décennies. Invité du 24e épisode de Gaming Story sponsored by GlobalNet, Nour Chtara, voice actor professionnel, nous en dit davantage.
« Le voice actor vend sa voix à plusieurs industries (communication, IT, télévision et le gaming pour la voix off des jeux et des personnages …). Je travaille avec plusieurs boites de production qui ont besoin de voix pour les spots et les campagnes publicitaires. Mais, je m’intéresse particulièrement au gaming, car il génère énormément de revenus », a indiqué Nour Chtara pour présenter son métier.
Et d’ajouter, plus le voice actor parle de langues et d’accents, plus il multiplie les appels d’offres de la part des créateurs de jeux vidéo. Pour le spécialiste, plusieurs jeunes, notamment la nouvelle génération, essaie de se spécialiser dans le gaming et ses débouchées.
Concernant sa spécialité, en l’occurrence le voice acting, il a cité quelques exemples de voix connues qui ont marqué plusieurs générations de joueurs à l’instar de Charles Martinet pour « Mario », David Hayter pour « Solid Snake » dans le jeu « Metal Gear Solid », ou encore Charles Dance « The Witcher 3 », etc.
Selon Nour Chtara, plusieurs acteurs connus prêtent également leur voix aux personnages des jeux vidéo. « Il y’a énormément d’argent à se faire. Un acteur connu peut toucher en moyenne entre 10.000 et 20.000 dollars par heure lorsqu’il travaille en studio. Quant aux voice talents, ils peuvent se faire en moyenne dans les 400 dollars par heure ce qui est excellent », a-t-il assuré.
Outre Nour Chtara, Mohamed Nabli a.k.a Spoot a reçu, en deuxième partie de l’émission, Haythem Jerbi, un joueur Fifa, qui nous présenté le modèle économique des gacha games et son efficacité en Tunisie.
Citant l’exemple du mode FUT du jeu Fifa, Haythem Jerbi a expliqué : « ce business modèle permet d’acheter des packs payants qui comportent des objets et des goodies virtuels qui offrent des avantages considérables par rapport aux autres joueurs ».
Le FUT est un mode intégré de Fifa (le jeu e-sport le plus joué au monde !) qui propose des joueurs au hasard pour construire une équipe petit à petit. « On peut parfois tomber sur des joueurs rares que l’on pourra revendre sur le marché communautaire contre de grosses sommes d’argent qui peuvent aller jusqu’à 200 dollars ! ».
Le spécialiste a, toutefois, reproché un manque de transparence de la part de Fifa, qui n’indique pas exactement le pourcentage que les joueurs ont gagné sur tel ou tel joueur dans les loot BOX. « Les gacha Games doivent être régularisés. A mon avis, c’est l’un des points les plus importants qu’un joueur doit savoir avant de se lancer dans des chats de ce type, même s’il aime beaucoup ce jeu. J’ai déjà vu des gens mettre des milliers d’euros dans des jeux considérés bidons par la plupart ! ».
L’interview au complet est disponible sur SoundCloud.
Yosra Nouar