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Google Map Maker, un outil encore méconnu en Tunisie

Tant Google Map Maker est méconnu du grand public en Tunisie tant sa vitrine est utilisée quotidiennement voire systématiquement par une grande part d’internautes qui y accèdent essentiellement via leur Smartphones pour pouvoir se repérer et se déplacer plus aisément.

Certes, Tunis et les autres grandes villes de la Tunisie sont bien loin des grandes mégalopoles mondiales, mais l’outil reste indispensable quand on veut rapidement savoir dans quel quartier se trouve telle ou telle adresse, quel est le chemin optimal pour aller à telle institution, tel café, restaurant, stades ou autres espace public (voire moins public). Que l’on soit motorisé ou que l’on utilise les transports en commun, ce service gratuit est un must-consult. De même quand on ne se déplace pas forcément vers l’intérieur, un réflexe a vu le jour chez les automobilistes avant de prendre la route, celle de repérer les lieux, les stations-services, les villes de passage avant même de prendre le volant, c’est à ce demander, comment l’on s’en sortait avant !

La naissance de Google Maps

Vous l’aurez compris, le service en question n’est autre que Google Maps, le service de cartographie de la firme à Mountain View a vu le jour vers 2005 en Amérique du Nord avant de couvrir l’Europe de l’ouest dès 2006 puis au fur et à mesure le reste de la planète. Des cartes de plus hautes résolutions sont depuis régulièrement rajoutées à la Map Monde by Google, sa compatibilité avec la quasi-totalité des téléphones et smartphones, sa facilité d’utilisation aussi bien sur les réseaux 2G que 3G a rapidement favorisé sa démocratisation (150 millions de mobinautes utilisent le service).

Un projet qu’il a fallu entretenir

Le projet a rencontré un prompt succès les premiers mois, mais il a fallu l’entretenir, car, et avouons-le, regarder le monde de son fauteuil sans « surcouches » médias devient vite lassant. Regarder le monde sans savoir à quoi correspond chaque point ne représentait finalement qu’un atlas 2.0 maquillé à coups de photos satellites. Google l’a très vite compris et a intégré la possibilité de personnaliser son outil, en rajoutant moultes fonctionnalités faisant de son service un service

collaboratif ou chacun pouvait rajouter ces prises de vue de chaque point d’interêt (en collaboration avec panoramio) des sites tels que Google Sightseeing ou Google Globetrotting ont permit de leur côté de répertorier les monuments et autres endroits insolites.

La naissance de l’ “arrière-boutique” : Google Map Maker

Ceci n’a pas suffi à Google, car pour répertorier tout la globe terrestre il aurait fallu une charge de travail énorme, et mobiliserait aussi beaucoup de ressources humaines, financières, matérielles, sans compter les différentes autorisations et autres accréditations que Google aurait fallu qu’il s’octroye de l’ensemble des pays répertoriés, et quand on sait que certains pays ont pensé à censurer le service à plusieurs reprises car il dévoilait beaucoup d’éléments sensibles que les gouvernements cherchent souvent à les garder secrets ou du moins à ne pas aller crier sur les toits leurs positionnements (ministères, espaces militaires, aéroports, postes de police, …).

La solution est vite trouvée chez Google, en 2008, est lancée Google Map Maker dans un ensemble de 150 pays où les données cartographiques sont faibles. Comment ? En faisant appel à la communauté, c’est ainsi que les cartes sont devenues collaboratives, chacun peut y rajouter les lieux qui lui sont chers, ceux qui ne sont pas encore répertoriés, ceux comportant des informations erronées. L’on peut aussi bien éditer, les routes et les chemins, que les lieux aussi insolites soient-ils, du Restaurant Mexicain, à la Salle de fêtes en passant par l’agence bancaire. Tout y passe. Le but : rassembler la plus grande base de données cartographique du monde afin de permettre aux utilisateurs Google Maps de bénéficier de la meilleure expérience possible en offrant des informations de plus en plus riches et de plus en plus précises. Les internautes enrichissant le service auront, eux, de leur côté, ainsi l’impression que les cartes de Google sont bien plus personnalisés à leur goûts en les rapprochant de leurs intérêts locaux.

Un coût minime mais qu’il faut fidéliser

Coût pour Google : 0 $ … enfin … presque, puisque Google récompense ses membres les plus actifs. Cela reste bien entendu symbolique (T-Shirts, Certificats, Mugs, Stickers, Goodies divers …).

Ici les prix reçus par un membre tunisien :

Certificat, T-Shirt, Sticker

Quand Google fait dans l’évènementiel

Google l’a bien compris, qu’il a tout à gagner en misant sur ses contributeurs « bénévoles », la firme Californienne fait ainsi tout pour flatter leurs égos et en faire des ambassadeurs du service, là aussi rien de mieux que de prendre en charge l’organisation de conférences locales (à la manière des évènements TED) pour promouvoir son service « back-office » MapMaker.

Nommé Mapping Party celui-ci réuni les contributeurs locaux et est globalement structuré de la même manière : déjeuner, conférence autour de la cartographie, présentation du service MapMaker, questions autour du service, puis le clou de l’évènement, une battle de cartographie entre les différents présents à la suite de laquelle les prix sont décernés pour les plus rapides et les plus efficients des groupes de cartographes. Les prix sont bien entendu made in Google (smartphones android, périphériques, etc …)

Ici le site de la mapping party Rabat 2011 : http://mappingmorocco.com/index.php

Bref, Google ne lésigne pas sur les moyens et sait que seuls ses contributeurs garderont son service en vie. Pour tout renseignement sur l’outil ou si vous souhaitez de l’aide sur l’organisation d’un évènement Mapping Party, n’hésitez pas à venir enrichir le débat sur le forum.

klumpf

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