Google enregistre chaque semaine 100 mille requêtes sur le terme «Travel to Tunisia» émanant principalement de la France (44%), la Grande Bretagne (25%) et l’Allemagne (15%). C’est un directeur régional de Google qui l’affirme lors de sa visite officielle en Tunisie. Il annonce d’ores-et-déjà un plan d’action pour la promotion de l’image de notre pays sur son moteur de recherche.
«L’ouverture d’un bureau Google en Tunisie n’est pas actuellement à l’ordre du jour», a affirmé M. Wael Fakharani, directeur régional de Google pour l’Afrique du Nord, lors d’une interview accordée à la radio Express FM ce mardi 21 juin. M. Fakharani, actuellement en visite de travail officielle en Tunisie, a tout de même tempéré ses propos en précisant que Google est actuellement en train de découvrir le marché local. «C’est d’ailleurs l’une des raisons de ma présence ici», déclare-t-il au micro.
Le directeur régional de Google s’est félicité de l’engouement des internautes tunisiens pour le navigateur Chrome. Il a souligné cela en rappelant que «la Tunisie est l’un des plus grands utilisateurs de Chrome dans le monde. Plus de 50% des internautes tunisiens utilisent en effet notre navigateur». M. Fakharani a affiché son optimisme sur la réussite d’un modèle économique basé sur Internet en Tunisie… Un modèle dans lequel Google tient à être le catalyseur.
«Le premier domaine qui devra tirer bénéfice de cela, est le tourisme. J’ai été à Hammamet durant le weekend et j’ai noté que votre infrastructure est meilleure que celle du Caire. Vos hôtels sont bien aussi, avec une bonne qualité de services. Paradoxalement, j’ai constaté qu’ils étaient tous vides.
Pourtant, chaque semaine, notre moteur de recherche enregistre 100 mille recherches sur le terme “Travel To Tunisia” (voyage en Tunisie, ndlr), dont 44% proviennent de la France, 25% de la Grande Bretagne, 15% de l’Allemagne et 9% de la Pologne. Or l’image de la Tunisie n’est pas bien promue dans les résultats de recherche sur ces mots-clefs».
Wael Fakharani avec le cofondateur de la Radio Express FM
Et c’est là, toute la valeur ajoutée que Google peut offrir à notre tourisme. La firme de Mountain View pourrait propulser les résultats de recherche qui renvoient vers des sites d’hôtels, des sites de promotion du tourisme ainsi que vers des offres packagées émanant des agences de voyages. «Ce qui manque au tourisme tunisien est la commercialisation. Et c’est là que l’Internet peut jouer un rôle important», rajoute-t-il.
M. Wael Fakharani a mis en exergue l’importance de l’image de marque d’un pays sur Internet pour qu’il soit attractif aux yeux des touristes et des investisseurs : «C’est à partir d’aujourd’hui qu’il faut commencer à trouver un plan d’action pour le branding d’un pays et non attendre l’élection de la constituante et puis la mise en place d’un nouveau gouvernement pour s’en occuper. La Tunisie perdra encore plus d’opportunités».
Le responsable Google a promis à la fin de son entretien radiophonique de revenir plus souvent : «Là, je suis en train de découvrir le pays. Mais je compte y revenir prochainement avec un plan d’action adapté à la Tunisie». Un plan d’action signé Google, s’il vous plait ! Est-ce donc un aveu feutré sur une prochaine ouverture d’un bureau Google au pays des Jamsins ?
Welid Naffati
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