Dans cet épisode 172 de DigiClub powered by Huawei Technologies et ooredoo Business, nous avons invité Melek Gharbi, Growth Hacker et CPO à la Startup Ba9Chich. Avec lui nous avons défini le Growth Hacking, le profil du Growth Hacker, la position du Growth Hacker en entreprise et si ce nouveau métier va tuer le département marketing classique.
Quand le Growth Hacking devient incontournable
Après un rapide clin d’œil sur les débuts de la startup Ba9Chich qui rappelons-le, est une plateforme de revenus par abonnements pour les créateurs de contenus, Melek Gharbi, est revenu sur les subtilités de ce métier si particulier, qui est à la croisée du marketing et de la data. Il déclare à ce sujet : « Historiquement, les techniques du Growth hacking existaient bien avant ce métier, qui a fait son apparition en 2010 grâce à Sean Ellis, Chief Marketing Officier de DROPBOX, qui a démocratisé ce concept qui ne renvoie pas nécessairement au piratage informatique mais aux moyens qui permettent de trouver des circuits les plus courts pour contourner un problème. Ce therme est tout d’abord un mindset ou un état d’esprit dont l’objectif est de trouver les solutions pour apporter de la croissance à l’entreprise, tel est son leitmotiv. Pour y parvenir, il aura recours à tous les moyens possibles et imaginables mais surtout légaux, notamment en obéissant au règlement général de protection des données (RGPD).
Il précise dans ce sens, que le fait de posséder une base de données soit impérativement obéir aux règlements européens mais également à ceux de l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP) en Tunisie.
Un métier polyvalent à la croisée des chemins
En termes d’apport à la croissance pour l’entreprise, le Growth Hacker doit apporter une certaine créativité, agir hors des sentiers battus et intégrer certaines techniques, sachant qu’il existe plusieurs profils de ce métier comme le Growth Hacker, Marketer, Engineer, designer, manager, outband,… « En tant que profil originel, le Growth Hacker est le plus polyvalent que l’on retrouve dans plusieurs startups et entreprises : il fait du copyrighting, de l’analyse de données, du développement, de l’automatisation, etc. Après on retrouve le marketeur qui est beaucoup moins technique et en étant plus dans la communication et les techniques du marketing. » souligne-t-il.
Mais alors, quand peut-on dire qu’on est arrivé aux limites du marketing classique pour une entreprise qui doit sauter le pas et faire appel à un Growth Hacker ?
A cela, Melek Gharbi répond qu’il faut se baser sur certaines notions, en l’occurrence le proof of concept, le mvp (minimal viable product) et le product market fit. Ces concepts permettant d’envisager les meilleures solutions pour la croissance des produits comme l’amélioration de la rétention, l’acquisition, l’activation, la fidélisation, etc. Prenant pour exemple un service marketing, un Growth Hacker peut-être amené à utiliser plusieurs techniques désignées comme étant « out of the box » pour ramener des leads et ramener de nouveaux clients afin que les commerciaux puissent prendre le relais et gagner des clients.
Après le besoin apporté aux services marketing classiques des entreprises, leur permettant de générer davantage de revenus, dans un contexte de plus en plus difficile, le Growth Hacker, nécessite une certaine adaptation en interne, notamment au sein des sociétés les plus classiques. Pour Melek Gharbi, il s’agit essentiellement d’une approche transverse : en théorie, l’équipe growth peut intervenir sur n’importe quelle partie de l’entreprise, tandis que pour d’autres, il sera amené à intervenir uniquement sur les parties acquisition et activation qui renvoie indubitablement à l’approche du travail en silo qui est dépassée de nos jours.
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Skander B.