Lors de la CEED Global Conference organisée par le CEED (Center of Entrepreneursip and Executive Development) les 18 et 19 octobre dernier, nous avons interviewé Houbeb Ajmi, directrice de Honoris Tunisie (plus connu sous le nom de l’Université Centrale).
Mme Ajmi est en effet intervenue lors de la conférence organisée sous le thème « Le leadership féminin en Tunisie ». Elle a parlé du rôle de la femme, les difficultés qu’elle peut rencontrer durant son parcours vers le leadership, les personnes qui l’influencent…
« Mon discours s’inscrit, en fait, dans le cadre d’un projet complet baptisé « Women Empowerment Program », lancé par l’Université Centrale et qui vise à attirer davantage les filles à suivre des études scientifiques », a déclaré Houbeb Ajmi.
L’Université Centrale aura son propre incubateur
Lors de cette interview, la directrice de Honoris a annoncé que l’Université Centrale aura bientôt son propre incubateur.
« On essaye d’une part, d’attirer des startups, et d’autre part, d’aider à faire naître une génération d’entrepreneurs ».
L’Université Centrale est pluridisciplinaire (architecture, ingénierie, business, droit et sciences politiques, journalisme, audio-visuel et communication, langues, design, paramédical, cinéma, les technologies de façon très large, le BTP en formation professionnelle…).
« Aujourd’hui, il y a plus de chance que des startups voient le jour, dans différents domaines, et avec des compétences diversifiées, et des cultures différentes aussi, puisque l’Université Centrale attire des étudiants de différentes nationalités, notamment des Africains, en plus d’être présente dans d’autres pays du Maghreb et en Afrique. Ce même incubateur sera donc présent en Tunisie, au Maroc, en Afrique du Sud et tous les autres pays où Honoris est présent ». a-t-elle expliqué.
2018/2019 : l’année de l’entrepreneuriat à l’Université Centrale
« Cette année est celle de l’entrepreneuriat à l’Université Centrale, on encourage même les enfants de 10 à 16 ans qui sont entrain de lancer leurs propres projets », a déclaré Mme Ajmi.
Ces jeunes qui sont actuellement en train de lancer leurs propres projets et accordent de l’importance au leadership, sont, selon la directrice de l’Université Centrale, « la solution à une grande partie des problèmes économiques et de chômage en Tunisie ».
« Nous avons entamé le chemin vers l’université 4.0, l’université du 21ème siècle qui nécessite la création auprès des étudiants, de l’esprit entrepreneurial », a-t-elle conclu.
Le marché de l’emploi en continuelle métamorphose
D’après Mme Ajmi, le problème du chômage est « mal-posé ». En effet, bien que le nombre des chômeurs diplômés a dépassé les 200 milles, le nombre des postes vacants, à la recherche de la perle rare, est supérieur à 400 milles.
« Il s’agit d’un problème d’adaptation et de matching entre l’offre et la demande. Les recruteurs ne demandent plus des compétences techniques, mais plutôt les « soft skills ». Il faut ainsi former des « problem solvers », et c’est justement ce que fait Honoris », selon Mme Ajmi.
En effet, depuis 2 ans, l’université a commencé à accorder à tous ses étudiants, parmi le package, la certification Anglais du Britich Council, la certification Français de l’Institut Voltaire, en plus de la certification en Microsoft Office accordée par Microsoft.
La nouveauté cette année est une nouvelle matière obligatoire dans toutes les disciplines, baptisée Développement personnel et soft skills.
« Ce que nous visons c’est le développement des compétences de nos étudiants, pour les aider à devenir des Problem Solver, en faisant évoluer leurs créativités, leurs capacités d’adaptation et leurs esprits entrepreneuriaux », a souligné Houbeb Ajmi, concluant par « Nous voulons une génération de preneurs, faiseurs et meneurs de projets ».
L’interview en vidéo
Zeyneb Dridi