A la fin de l’année 2019, les dépenses en intelligence artificielle dans la région Moyen-Orient & Afrique (MEA) devraient atteindre 290 millions de dollars. Ce montant augmenterait jusqu’à 530 millions de dollars d’ici à 2022, selon les prévisions de la firme spécialisée en conseil en technologie, International Data Corporation (IDC).
IDC prévoit également une hausse des investissements dans l’intelligence artificielle de 42,5% en 2019 et une augmentation du taux de croissance annuel composé (TCAC) de 22,2% sur la période de prévisions 2019-2022.
Selon le directeur d’IDC pour la région Moyen-Orient, Turquie et Afrique, Jyoti Lalchandani, « les dépenses consacrées à l’IA dans la région MEA cette année devraient presque doubler par rapport à 2017, ce qui reflète l’intérêt croissant pour cette technologie ».
Dans son communiqué publié mercredi, la firme indique que les secteurs bancaire, industriel et la distribution seront ceux qui investiraient le plus dans cette technologie durant les trois années à venir. Mais ils ne seront pas les seuls. Les gouvernements de la région MEA investiraient également dans l’intelligence artificielle.
En termes de cas d’usage de cette technologie, IDC affirme que les domaines d’application de l’intelligence artificielle les plus populaires seraient le service client, les systèmes de surveillance et de détection des menaces, ainsi que l’analyse et la recherche en matière de fraude. Ces domaines d’applications représenteraient, selon la même source, 31,4% du total des investissements en intelligence artificielle dans la région Moyen-Orient & Afrique.
IDC précise, par ailleurs, que les investissements en intelligence artificielle liés au service client connaitrait une hausse remarquable. Avec un taux de croissance annuel composé de 25,8%, ces dépenses pourraient atteindre 66 millions de dollars d’ici 2022.
Le désir d’améliorer les services d’assistance à la clientèle et la qualité des produits, de booster les activités marketing et l’efficacité globale pour stimuler les ventes, est le moteur de cet intérêt croissant pour l’intelligence artificielle. Une enquête réalisée plus tôt cette année par IDC souligne que les organisations prennent de plus en plus conscience du potentiel de cette technologie et sa capacité à révolutionner leur mode de travail.
« Les investissements dans l’intelligence artificielle sont motivés par les promesses, les opportunités et l’enthousiasme d’une nouvelle vague d’automatisation qui (…) modifie la façon avec laquelle les gens interagissent avec le monde digital qui les entoure ».
Nadya Jennene