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Interview bilan de Anouar Maarouf, ministre des TIC et de l’Economie numérique

Dans le 41ème épisode de DigiClub powered by Topnet, nous avons invité Anouar Maarouf, Ministre des Technologies et de l’Economie numérique, pour faire le bilan d’une année dans les enceintes du Ministère. Cette interview intervient à quelques jours de l’annonce du remaniement ministériel dont on ne sait pas (au moment de l’écriture de cet article) s’il touchera ou non celui des TIC

Dans une longue interview de 2h, M. Maarouf a évoqué tout d’abord un projet dont il est particulièrement fier : La Gestion Electronique des Correspondances (GEC). Ce système remplace, en effet, le bureau d’ordre dans la gestion des documents officiels et correspondances entre les différents départements/administrations et les ministères.

Lancé en début d’année dans sa version bêta et déjà en place à la présidence du gouvernement et au Ministère des TICs et de l’Economie numérique, le GEC vient d’être adopté par 6 ministères en attendant sa généralisation à l’ensemble des organismes de l’Etat. «On pensait qu’on rencontrera des résistances, mais finalement l’adoption du GEC s’est faite plus rapidement et plus facilement qu’on le croyait», a-t-il déclaré. Mais le Challenge n’est pas encore terminé puisqu’il y a certains décrets d’organisation des process administratifs qui doivent être changés, notamment sur le code couleur des papiers d’impression par type d’importance du document officiel émis. Or, avec l’appel d’offres remporté par Tunisie Telecom et ooredoo pour connecter toutes les administrations publiques du pays, la GEC devient, donc, la première pierre angulaire de l’administration électronique.

Parmi les autres points évoqués par le ministre des TICs : L’Agence de Développement du Numérique (ADN). Cette entreprise que le ministère compte créer sera son bras exécutif pour la mise en place et la gestion des projets TIC dans le pays, notamment chez les autres ministères. Il s’agit là du déploiement du plan Tunisie Digitale 2020, notamment le volet Smart Tunisia. La création de cette agence devra-t-elle être soumise au Parlement pour approbation ? «Pas vraiment. Nous avons décidé de la créer par décret. Quant au budget, il sera imputé directement du fonds des TICs qui est alimenté d’environ 200 millions de dinars chaque année. Tout ceci sera discuté lors de la loi des finances 2018 à la fin de cette année», a-t-il répondu.

Au sujet des appels du syndicat du Centre National d’Informatique (CNI) pour être directement rattaché à la présidence du gouvernement, Anouar Maarouf est clairement défavorable à cette requête puisqu’il estime la donne a changé et on parle de Présidence du gouvernement et non plus de premier ministère. Il explique aussi que le ministère des TIC est un ministère transverse qui collabore avec l’ensemble des 25 Ministères.

Concernant l’ATI et l’obtention de sa licence d’opérateur d’infrastructures, le ministre des TICs a martelé que l’appel d’offres était complètement transparent. De ce fait, la participation de l’ATI dans le consortium (le seul soumissionnaire à l’appel d’offres) est une chose positive pour le pays puisqu’il contribuera à déployer la fibre optique même dans les zones reculées.

Concernant Tunisie Telecom, le ministre des Technologies et de l’Economie numérique a exprimé son insatisfaction par rapport aux résultats de l’entreprise. A qui la faute ? D’après lui, un marché telco très concurrentiel. Or TT n’est pas outillé pour faire face à la concurrence de ooredoo et Orange avec l’actuel statut de l’entreprise et de ses salariés. «Mais nous avons travaillé avec l’UGTT pour écrire un nouveau statut qui a été validé par le Conseil des Ministres. Il vient d’être déposé au Parlement», a-t-il précisé.

Le ministre des TIC a également évoqué d’autres sujets, comme l’UTICA et les marchés publics, l’affaire Paypal et la BCT ainsi que son plan pour trouver des solutions alternatives au paypal grâce à la Poste tunisienne. Tout ça et plus dans le 41ème épisode de DigiClub powered by Topnet, disponible sur SoundCloud et iTunes.

Pour écouter le résumé de l’interview, cliquez ici.

Pour écouter l’interview au complet, rendez-vous sur ce lien.

Walid Naffati

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