Avec une moyenne de croissance de 12% par an, le nombre d’objets connectés dans le monde va atteindre les 125 billions d’ici 2030, selon les prévisions d’IHS Markit. Dans une étude récente, cette entreprise d’information économique ajoute que cette augmentation du nombre d’objets connectés sera accompagnée d’une hausse remarquable dans la transmission des données. IHS Markit indique que la moyenne de transmission de Data va passer de 25% à 50% dans les quinze années à venir.
Selon la même source, en 2017, le nombre d’objets connectés personnel a atteint 407.4 millions. Ceux liés à l’industrie des soins de santé ont été estimés à 103.4 millions d’objets et ceux du marché de la domotique et de la maison intelligente ont atteint les 822.6 millions.
D’ici 2021, IHS Markit prévoit un taux de croissance global annuel de 13.96% pour les objets connectés personnels, 15.33% pour les objets connectés médicaux et 19.6% pour les objets smart home.
Cette évolution fait de l’IoT un levier de transformation quotidien des pratiques des entreprises et leur ouvrent de nouvelles opportunités. Selon IHS Markit, il existe quatre piliers fondamentaux et interconnectés au cœur de ce mouvement IoT: connecter, collecter, calculer et créer. Les nouvelles liaisons entre les appareils renforcent la collecte des données échangées à travers les différentes connexions. Ces données se transforment ensuite, par le calcul, en de nouvelles possibilités pour ainsi conduire à la création de nouveaux business models et de nouvelles solutions.
Mais comment les entreprises peuvent-elles profiter de cette opportunité? Pour McKinsey & Company la réponse est claire. Entrer dans le jeu implique d’initier sa propre plateforme IoT, s’allier avec d’autres entreprises dans un environnement de compétition permettant de construire conjointement une plateforme IoT se concentrant sur les produits respectifs ou encore intégrer les écosystèmes existants en définissant une proposition de valeur claire.
La transformation que veut créer l’IoT ne peut, cependant, se faire par l’IoT en lui-même. Apporter de la valeur ajoutée nécessite de combiner l’IoT avec des technologies telles que l’intelligence artificielle ou la Blockchain. Les entreprises auront ainsi la possibilité de pallier les obstacles inhérents à la sécurité et l’analyse des données et mieux rentabiliser leurs investissements.
IBM note, dans ce sens, que “l’intégration entre l’IoT et la Blockchain, bien loin de Bitcoin et du monde financier, semble être le mariage parfait pour faciliter de manière hautement sécurisée les activités collaboratives (Sales, Manufacturing, Supply Chain) entre plusieurs partenaires d’un écosystème ouvert”.
Selon la même source, la “Blockchain est un système qui gère les transactions d’une manière innovante. Ces dernières peuvent être financières comme avec le Bitcoin mais de toute autre nature également, comme par exemple la notification de déplacements de colis qui passent de zones en zones”.
En Tunisie, l’IoT a fait ses premiers pas. Plusieurs initiatives se sont créées autour de cet écosystème. IoT Tunisia a lancé en octobre 2017 la deuxième édition de son IoT Challenge. L’idée étant “d´encourager et de récompenser les jeunes étudiants ou diplômés porteurs d´un projet original et innovant dans l’internet des objets et ses applications innovantes principalement dans les domaines de l’Agriculture, l’Énergie, l’Environnement, la Sécurité, la Santé et le Transport”.
Nadya Jennene