“Il faut traiter le secteur en adoptant une approche économique et s’écarter de l’aspect problématique technique pour faire avancer les choses”, a avancé le secrétaire d’Etat tunisien chargé de l’économie numérique, Habib Dabbabi lors de son intervention au panel dédié à la transformation numérique et organisé en marge des Rencontres Africa 2017 tenues à Tunis les 5 et 6 octobre.
” Si le numérique s’installe au cœur de toute transformation qu’elle soit économique ou sociale, ce n’est nullement un hasard. Le digital est un moteur de transformation par excellence”, a affirmé Habib Dabbabi avant d’indiquer “qu’il existe trois piliers indispensables pour faire de la transformation numérique un succès”.
Selon le secrétaire d’Etat chargé de l’économie numérique, “on ne peut réussir la transformation digitale sans une infrastructure forte sécurisée et accessible à tous les citoyens, donc délocalisée”.
A ce premier pilier s’ajoute un deuxième, celui des compétences et en Tunisie les compétences ne manquent pas. “C’est dans la matière grise que la Tunisie investit. Ce panel ici présent en est d’ailleurs une belle illustration” a assuré, Habib Debbabi faisant ainsi référence aux participants dont on cite Kais Sellami, ingénieur diplômé de l’Ecole Centrale de Paris et Président de la Fédération nationale des TIC, et Nour Bouakline, Consultante et Formatrice en Marketing Digital en Afrique.
Le troisième pilier, selon le secrétaire d’Etat en charge de l’économie numérique est le cadre juridique. Concernant ce volet, Habib Dabbadi a souligné que “l’une des priorités du gouvernement tunisien est de retravailler le Code du numérique”. “Nous avons lancé une consultation nationale et prochainement nous aurons le premier draft du nouveau Code du numérique”, a-t-il annoncé.
Revenant sur le contenu de ce Code, Habib Dabbabi a précisé que la nouvelle approche qui a été adoptée pour élaborer ce Code consiste essentiellement à sortir de la vision selon laquelle on considère le secteur comme une problématique technique pour basculer dans une démarche plutôt basée sur l’économique. Considérer le digital comme un moteur transversal qui permettra de dynamiser tous les domaines d’activités est la clé de réussite d’après le secrétaire d’Etat en charge de l’économie numérique.
Habib Dabbabi est par ailleurs revenu sur plusieurs projets primordiaux dont l’objectif est de pousser davantage la transformation numérique en Tunisie en renforçant l’infrastructure. Il a évoqué, dans ce sens, l’appel d’offres relatif aux zones blanches que Tunisie Telecom a remporté. “Ce projet consiste à couvrir des zones sans data et non rentables économiquement”, a-t-il expliqué.
Le secrétaire d’Etat en charge de l’économie numérique a également noté que le ministère des TICs cherche à soutenir les startups dont les activités tournent autour de l’Internet of Things en leur accordant les licences nécessaires au développement du réseau IoT.
Nadya Jennene