En bref

Kaspersky suspend ses initiatives contre la cybercriminalité en Europe

Kaspersky a annoncé la suspension de ses initiatives de lutte contre la cybercriminalité en Europe et ce en réaction à la motion du Parlement européen lequel a déclaré “malveillant” le logiciel antivirus développé par la firme russe.

“Kaspersky Lab a pris la décision d’arrêter temporairement ses initiatives collaboratives de lutte contre la cybercriminalité en Europe, y compris celles en place avec Europol, et ce jusqu’à l’obtention de clarifications officielles de la part du Parlement européen” a signalé Kaspersky dans un communiqué publié sur son site.

La décision de la firme russe intervient au lendemain du vote de la motion présentée au Parlement européen par le député polonais Fotyga et appelant les institutions de l’Union européenne à bannir les logiciels de sécurité déclarés malveillants tels que Kaspersky. La motion a été adoptée avec 476 voix en sa faveur.

Kaspersky a également annoncé, dans son communiqué, la suspension de son projet NoMoreRansom “reconnu par les services de recherche du Parlement européen comme un exemple de réussite d’un partenariat public-privé (…) ayant aidé de nombreuses organisations et utilisateurs à analyser leurs fichiers et éviter des pertes financières”.

La firme russe a, par ailleurs, fait savoir que la décision du Parlement européen, “basée sur des allégations mensongères”, “encourage la cybercriminalité en Europe (…) et ne contribue guère au développement d’un marché numérique unique, ouvert et sécurisé”, rappelant que “la Commission européenne a officiellement déclaré, en avril, qu’aucun signe de danger n’est associé à l’antivirus Kaspersky”.

Kaspersky a révélé, par la même occasion, qu’elle compte délocaliser ses infrastructures et “ouvrir un nouveau centre de transparence en Suisse” dans le cadre de son initiative Global Transparency.

Il convient de noter que Kaspersky a fait l’objet d’une décision similaire aux Etats-Unis. En 2017, le département américain de Sécurité intérieure a ordonné l’interdiction des logiciels de sécurité de la firme russe dans les agences fédérales et ce par crainte de cyberespionnage.

N.J

Facebook Comments

Plus Populaires

To Top