L’Agence Nationale de Certification Electronique (ANCE) a obtenu en ce mois de décembre sa certification ETSI 102 042 OVCP qui rend valide ses clés de chiffrement sur tous les navigateurs, ceux du mobile inclus (lire la première partie de notre reportage). Mais quels sont les plans de l’Agence pour booster l’économie numérique durant 2016 ? Voici la deuxième partie de notre reportage. Suite et fin.
L’Agence Nationale de Certification Electronique (ANCE) a obtenu en ce mois de décembre sa certification ETSI 102 042 OVCP qui rend valide ses clés de chiffrement sur tous les navigateurs, ceux du mobile inclus (lire la première partie de notre reportage). Mais quels sont les plans de l’Agence pour booster l’économie numérique durant 2016 ? Voici la deuxième partie de notre reportage. Suite et fin.
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«L’ANCE a également obtenu la certification ISO 9001 de son Système de Management de la Qualité en Janvier 2015 et a réussi à le maintenir pour l’année 2016 suite à un audit de suivi effectué en novembre 2015», nous a déclaré Syrine Tlili la directrice générale de l’ANCE. «L’ANCE est bien déterminée à décrocher toutes les certifications nécessaires pour se faire valoir en tant qu’autorité de certification nationale et reconnue à l’échelle internationale d’ici fin 2016».
En effet, pour pouvoir passer à la certification suivante de plus haut niveau (ETSI 101 456), l’agence devra opérer des changements radicaux. Non seulement dans son infrastructure, mais aussi dans la législation. C’est ainsi que des projets de lois et de décrets sont en préparation. Ces décrets apporteront plus de souplesse à la gestion de l’ANCE pour pouvoir, justement, être aux normes internationales de la sécurité. Et pour cause, c’est cette même agence qui gérera des millions de données personnelles grâce au Plan National Stratégique pour la digitalisation de l’administration et le lancement de l’identifiant unique.
Syrine Tlili, DG de l’ANCE
Entre temps, 2016 sera l’année où beaucoup d’entreprises découvriront, peut-être pour la première fois, l’importance de l’ANCE. En effet, avec l’introduction de la facture électronique dans la Loi des Finances 2016 (lire notre article), toutes ces entreprises devront contacter l’agence pour pouvoir se procurer un certificat électronique d’authentification et de signature. Ce certificat sera intégré dans un Kit vendu chez l’Agence à 84 dinars TTC : 24 dinars pour un certificat valide pour un an + 60 dinars pour la carte SIM et son lecteur. Les entreprises devront également installer un Kit de signature (disponible sur Internet) pour pouvoir signer et vérifier l’identité des documents/mails envoyés/reçus.
Quant aux certificats sécurisés des sites Web, notamment ceux de e-commerce -et avec cette nouvelle certification ETSI,- l’ANCE pourra proposer vers la fin de 2016 les 3 types de certificats SSL : Domain Validation, Organisation Validation et enfin l’Extended Validation.
De plus, l’ANCE a programmé pour mi-2016, de proposer aux bureaux d’enregistrement et hébergeurs tunisiens de devenir des revendeurs de ces certificats de sécurité (aux normes internationales), non seulement pour le marché tunisien, mais également à l’international (surtout le marché africain).
Cette collaboration avec les hébergeurs et bureaux d’enregistrement tunisiens n’est pas en fait un choix. C’est pratiquement une obligation. Pour quelle raison ? Parce que l’ANCE est une entité de certification racine. Une sorte de «grossiste» des clés de chiffrement. Elle ne peut pas, donc, vendre directement ses certificats au privé (personnes physiques et morales). Si elle le fait pour l’instant, c’est qu’il n’y a pas de «revendeur» qui puisse se charger de cette tâche là. Mais avec l’introduction de la facture électronique, cette ouverture n’est plus un choix. Mais la possibilité de revente des certificats SSL sera-t-elle limitée seulement aux hébergeurs et bureaux d’enregistrements tunisiens ? Pour Mme. Tlili, l’Agence sera ouverte à toutes les SS2i d’être des revendeurs. Les Startup qui développeront les solutions de facturation électroniques certifiés par la TTN (lire notre article), pourront être aussi des revendeurs de ces certificats.
Grâce à cette ouverture l’ANCE pourra, donc, stimuler l’écosystème des ces petites structures pour qu’elles puissent devenir plus concurrentielles à l’échelle internationale.
Welid Naffati
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