Le 18 avril dernier, la Tunisie a célébré la journée mondiale des radioamateurs. Presque deux mois avant cette date, soit le 4 février 2016, l’Agence Nationale des Fréquences avait annoncé l’ouverture d’une consultation à l’encontre des exploitants du service radioamateur en Tunisie, en vue de planifier quelques améliorations.
Le 18 avril dernier, la Tunisie a célébré la journée mondiale des radioamateurs. Presque deux mois avant cette date, soit le 4 février 2016, l’Agence Nationale des Fréquences avait annoncé l’ouverture d’une consultation à l’encontre des exploitants du service radioamateur en Tunisie, en vue de planifier quelques améliorations.
Mais c’est quoi le concept de ‘radio amateurisme’. C’est en fait un service de radiocommunication standardisé par l’Union Internationale des Télécommunications comme le reste des services maritime et aéronautique. L’émission amateur est une activité scientifique qui permet, à ceux qui la pratiquent, d’établir des liaisons radio avec les radioamateurs du monde entier.
Pour devenir radio amateur, il faut obtenir une autorisation officielle pour l’utilisation des ondes radios. Pas de motivation pécuniaire quelconque se cache derrière ces personnes. Mais seulement un intérêt important à l’égard de la technique de la radioélectricité.
Contrairement à ce que pensent plusieurs personnes, cette activité n’est pas de la Télédiffusion télé/rdio, ou de la Télétransmission des données. Ces personnes ne veulent pas, en effet, substituer aux opérateurs et aux chaines de télé. Ce que recherchent les radioamateurs, depuis leur existence avec le premier contact de télégraphie sans fil, c’est de contribuer à fournir les communications d’urgence lors des sinistres et catastrophes afin de réduire les dégâts humains ainsi que matériels.
En Tunisie, nous avons une association qui prône l’essor de ce service. C’est l’Association Tunisienne des Radio Amateurs (ASTRA) fondée en 1997. Aujourd’hui, elle considère que le radio amateurisme n’a plus besoin de démarrage, mais de catapultage. Les autorités gouvernementales sont en effet réticentes à l’égard de l’attribution des pleins droits à pratiquer cette activité.
Ce que demande l’ASTRA ? C’est que la Tunisie s’aligne aux recommandations de l’UIT, qu’elle définit un vrai cadre juridique. Aujourd’hui, dans l’optique de la lutte antiterroriste, ces radioamateurs peuvent jouer un rôle important dans l’émission d’appels d’urgence. Nous pouvons noter un cas similaire, qui a eu lieu lors de la catastrophe humanitaire de Ras Jedir, lors de l’éclatement de la guerre civile en Libye avec l’affluence de milliers de réfugiés. Ces radio amateurs ont contribué à la synchronisation des activités humanitaires et à favoriser les communications directes.
Les radioamateurs ne demandent pas de moyens financiers importants à consacrer. Ils sont autonomes et dépendent d’eux-mêmes. Dans les pays développés, là où l’activité des radios amateurs est à son comble, il y’a des satellites conçus pour eux (ce que l’on appelle les cubesat (nano-satellites). L’ASTRA se demande si la Tunisie ne pourrait pas considérer cette possibilité pour notre pays car ça rentre avant tout dans le cadre de la souveraineté nationale.
Dans le monde on compte près de 3 millions de personnes pratiquant cette passion. Leur seul engouement, c’est les «ondes». En Tunisie, malheureusement, on compte zéro et ceci à cause d’un déni ou d’un oubli des autorités Tunisiennes à l’égard de cette pratique.
Oussama Ferchichi
