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L’attaque terroriste du Bardo a boosté les recherches sur la Tunisie sur Google aux USA

L’attaque terroriste du Bardo a boosté les recherches sur la Tunisie sur Google aux USA

L’attaque terroriste perpétrée hier mercredi 18 mars en fin de matinée au musée du Bardo a été le premier acte terroriste de grande ampleur à avoir touché la capitale tunisienne. Une vingtaine de morts, dont la majorité sont des touristes, ont été tués lors de la prise d’otage par deux individus armés. Ces terroristes ont visé en réalité le Parlement qui est juste à côté du musée, où la discussion sur la loi Anti-terrorisme continue en commission en présence de hauts gradés de l’institution militaire et du ministre de la Justice.

L’attaque terroriste du Bardo a boosté les recherches sur la Tunisie sur Google aux USAL’attaque terroriste perpétrée hier mercredi 18 mars en fin de matinée au musée du Bardo a été le premier acte terroriste de grande ampleur à avoir touché la capitale tunisienne. Une vingtaine de morts, dont la majorité sont des touristes, ont été tués lors de la prise d’otage par deux individus armés. Ces terroristes ont visé en réalité le Parlement qui est juste à côté du musée, où la discussion sur la loi Anti-terrorisme continue en commission en présence de hauts gradés de l’institution militaire et du ministre de la Justice.

Cet événement qui a bouleversé les Tunisiens a pris une ampleur considérable dans les médias, mais a été aussi exceptionnel en termes de volume de réactions sur la Toile.

Sans surprises, le mot Tunisie était le mot le plus recherché sur Google aux Etats Unis, en France et dans plusieurs pays de la région Méditerranée. Plus de 100’000 recherches sur ce “Tunisie” ont été effectuées depuis l’Italie à elle seule, suivie par l’Espagne, la Pologne et la Belgique.

Sur les réseaux sociaux, tout a commencé avec des tweets d’ici et de là portant couramment le hashtag #TnARP (Hashtag utilisé pour parler de l’Assemblée tunisienne des Représentants du Peuple), faisant ainsi allusion à des coups de feu dans l’enceinte du parlement. Le hashtag a été utilisé des centaines de fois avant que les internautes n’adoptent le hashtag #AttaqueBardo ou encore #BardoAttack. 

 L’attaque terroriste du Bardo a boosté les recherches sur la Tunisie sur Google aux USA

Les chaines radio locales telles que Mosaique Fm, Shems FM et Jawhara FM étaient toutes en course pour partager sur leurs pages les dernières informations qu’ils recueillaient soit de leurs envoyés spéciaux sur les lieux, ou de témoignages de gens qui appellent volontairement la station. Les chaines médiatiques étrangères tels que la CNN, BBC, Aljazeera English, étaient les premières à réagir, sans oublier bien sur BFMTv, iTélé et France24, qui ajoutaient le hashtag #Tunisie ou #Tunisia à leurs posts.Il en ressort finalement plus de 70 millions d’impressions sur le hashtag Tunisie jusqu’à minuit. Quant au hashtag, #AttaqueBardo il a généré plus de 6 millions d’impressions, toujours moins le hashtag anglais #AttackBardo de près de 10 millions d’impressions.

Parallèlement, un hashtag en arabe #غزوة تونس ,(en français incursion de la Tunisie) -qui semblait, selon la Twitosphère, parvenir d’une autre planète- a été relayé par plusieurs pro DAECH (ISIS) qui glorifiaient et se félicitaient de l’attaque terroriste. Chez eux, Twitter était une vraie salle d’opération, ils partageaient les photos des médias où ils pouvaient localiser les positions des forces armées et ne se sont pas privés de lancer des appels à un renfort aux terroristes. Ces derniers étaient ceux qui faisaient sortir les intox les plus malsaines, évidemment, pour semer la peur et la panique chez les internautes.

Les internautes tunisiens n’ont pas tardé à adopter ce hashtag pour, justement, inonder les discussions islamistes par des messages de résistance au terrorisme et d’appui aux forces armées tunisiennes.

L’attaque terroriste du Bardo a boosté les recherches sur la Tunisie sur Google aux USA

Ensuite, l’annonce de l’achèvement de l’opération ainsi que les vidéos d’applaudissement des soldats de la Brigade d’anti-terrorisme (la BAT) ont marqué le grand moment de soulagement de la journée sur les réseaux sociaux.

Sur Twitter comme sur Facebook, les Tunisiens commençaient à partager des appels à l’union et à la résistance au terrorisme.  Entre temps, un article paru sur le journal français ‘Libération’ a suscité la colère de nos compatriotes. Son titre a été : “C’est fini la Tunisie, C’est fini le tourisme”, a provoqué les Tunisiens sur le Net. Il a généré plus de 1000 tweets et à peu près de 10’000 réactions sur Facebook en un temps record. 

Des attaques se sont alors multipliées sur les réseaux sociaux contre son auteur Elodie Auffray, la journaliste de ‘Libération’ basée à Tunis. Et pourtant, ce titre a été choisi par la rédaction à Paris et non par la journaliste. Sous la pression, la rédaction a fini par changer son titre.

L’attaque terroriste du musée de bardo a été, donc, un exercice de mobilisation des Tunisiens en particulier et des internautes du monde entier contre le fléau de la violence. Les internautes se rappelaient les uns les autres à ne partager que des informations de sources sûres et confirmées. La foule a su gérer elle même le grand flux d’information qui vient du Bardo pour filtrer celles vérifiées et surpasser ainsi les fausses par le biais du partage. Ils ont fait l’effort de ne pas jouer le jeu des terroristes pour faire régner le chaos et la peur.

Marwen Dhemaied

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