«La Tunisie est elle prête à la révolution des Internet des Objets ?», c’est la question que c’est posé Chékib Gharbi, CEO à CITC-EuraRFID, Centre d’Innovation des Technologies sans Contact. C’était lors de l’Orange Innovation Day for Business qui s’est déroulé le 9 février au Plais des congrès de Tunis. Et cette question tombe pile poil avec le lancement de l’Appel d’Offres International pour l’octroie des licences d’exploitation de réseau IoT (Internet of Things).
«La Tunisie est elle prête à la révolution des Internet des Objets ?», c’est la question que c’est posé Chékib Gharbi, CEO à CITC-EuraRFID, Centre d’Innovation des Technologies sans Contact. C’était lors de l’Orange Innovation Day for Business qui s’est déroulé le 9 février au Plais des congrès de Tunis. Et cette question tombe pile poil avec le lancement de l’Appel d’Offres International pour l’octroie des licences d’exploitation de réseau IoT (Internet of Things).
Et pour cause : «Il est important d’entrer aujourd’hui dans l’ère de cette 3ème révolution d’Internet, qu’est l’IoT. Car elle représente une croissance de plus de 50% attendue entre 2013 et 2017». Ce boom des objets connectés est donc considéré comme le Web 3.0. Elle vient avec l’Internet classique puis l’Internet mobile qui, grâce aux réseaux sociaux, a chamboulé non seulement notre quotidien, mais il a également changé le business classique.
«Les dépenses sur l’IoT sont 3 fois plus grands que les dépenses IT classiques. l’IoT c’est aussi plus de 36 millions d’emplois dans ce domaine. c’est donc un vecteur d’employabilité», a-t-il rajouté. Mais ceci ne devrait pas faire peur aux investisseurs, puisque «l’IoT représentera 7800 milliards de dollars de Chiffre d’Affaires d’ici 2020». En d’autres termes, l’Internet des objet créera de la valeur sur tous les niveaux, allant du gouvernement (meilleur contrôle des ressources et création d’emplois), jusqu’au secteur privé (nouvelles opportunités Business) en passant par le citoyen (les services de e-santé, etc.).
Mais qui dit des objets connectés, dit plusieurs capteurs et donc plusieurs données. «30% des données seront générées par ces objets», a fait remarquer à juste titre Chékib Gharbi. «Ces IoT vont créer de nouveaux usages et de nouveaux services. Tout l’enjeux actuel est de créer un écosystème des services orienté IOT».
Mais tout n’est pas ‘vert’ avec l’IoT car il y a tout de même des freins. Le premier d’entre eux : La vie privée. «Comment je peux être assuré que mes données ne sont pas traitées par différentes personnes ? Pis, qui est propriétaire de cette donnée, surtout quand il s’agit de la santé ?», s’est-il demandé.
Avec la multiplication des applications qui vont accompagner les 50 milliard d’objets connectés, forcément qu’un autre problème va s’ouvrir : l’Interopérabilité. Car plus il y aura d’applis, plus il y aura des protocoles. Ce qui en soi va devenir un deuxième frein.
Et cette interopérabilité touchera également le type de réseau utilisé. Car il y a des objets qui vont se connecter à Internet via le téléphone mobile. A l’instar des bagues ou amulettes dans le cadre de la e-santé. D’autres, par contre, vont se connecter aux réseaux mobiles de bas débits dédiés à l’IoT. Du coup, il y a ce risque d’avoir des équipements qui excluent l’un des deux types de réseau.
Or, plus on multiplie les moyens et supports de connexions, plus on ouvre des brèches pour que des pirates puissent se faufiler. Du coup, un autre dossier s’ouvre : celui de la sécurité des données générées par ces objets. Soit autant de sujets encore chaud qui doivent être pris très au sérieux par tout donneur d’ordre avant de se lancer à bras ouverts dans le domaine de l’IoT.
Welid Naffati
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