Le ministère de l’Education nationale a lancé le mois dernier un appel d’offre destiné essentiellement aux opérateurs télécoms tunisiens qui vise à raccorder tous les établissements scolaires à l’internet haut débit et ce, quel que soit le type de connexion. Ainsi, si la zone est desservie par la Fibre Optique, l’école ou le lycée sera raccordé en cette technologie. Si la zone est plutôt éloignée, une connexion basée sur la LTE (4G) sera alors utilisée…
Le ministère de l’Education nationale a lancé le mois dernier un appel d’offre destiné essentiellement aux opérateurs télécoms tunisiens qui vise à raccorder tous les établissements scolaires à l’internet haut débit et ce, quel que soit le type de connexion. Ainsi, si la zone est desservie par la Fibre Optique, l’école ou le lycée sera raccordé en cette technologie. Si la zone est plutôt éloignée, une connexion basée sur la LTE (4G) sera alors utilisée.
Pour les écoles et lycées situés dans des zones où même la 4G y parvient difficilement (surtout dans les zones rurales et montagneuses), l’opérateur pourra installer, temporairement, une connexion satellitaire. Le but de cette opération, est de préparer le terrain au lancement de l’école numérique à l’aube de 2020. Une commission mixte entre le ministère de l’Education nationale et le ministère des TIC et de l’Economie numérique est en effet en cours d’élaboration d’un nouveau système d’éducation basé sur la tablette numérique et les tableaux interactifs. Le déploiement se fera progressivement dès 2017 le temps de terminer avec la formation de tous les professeurs et instituteurs et assurer le stock de matériel informatique nécessaire au déploiement de la e-Education en Tunisie.
L’appel d’offre prendra fin d’ici la fin de l’été et on prévoit que la fin du déploiement du Très haut débit dans ces établissements scolaires d’ici fin 2016. Mais pourquoi la connexion satellitaire sera-t-elle temporaire pour certains de ces établissements ? Car un autre appel d’offre de l’Etat tunisien sera lancé pour raccorder les zones blanches en LTE.
Ecole primaire à Borj El Khadhra, à l’extrême sud de la Tunisie
C’est en effet un autre appel d’offre que, cette fois-ci, sera lancé par le ministère des TIC et de l’Economie numérique et qui est destiné aux opérateurs télécoms. L’Etat financera, en effet, l’installation d’antennes 3G/4G dans les zones rurales éloignées appelées ‘Zones Gamma’. Un classement a été, en effet, opéré sur le territoire tunisien en le divisant en 3 zones : Alpha pour les endroits à forte densité où le retour sur investissement est plutôt rapide (Comme Tunis, Sousse, etc.), Beta pour les zones où le retour sur investissement peut aller de 8 à 15 ans (Kairouan, etc.) et enfin Gamma.
Pour les 2 premières zones, les opérateurs installent le réseau LTE à leur charge. Mais pour les zones Gamma, c’est l’Etat tunisien qui se chargera des frais de raccordement grâce au Fond des TIC (ponction de 5% sur la consommation téléphonique). L’appel d’offre de raccordement des zones Gamma au très haut débit rentre dans le cadre du service universel dont une mise à jour du code est en cours de préparation par l’Instance Nationale des Télécommunications (INT). Il sera lancé d’ici fin août 2016 accusant ainsi plusieurs mois de retard. La raison ? La carte des zones Gamma est en cours de révision chez l’INT après le lancement de la 4G en Tunisie en mars dernier. Vu que la LTE a un rayon de diffusion plus grand grâce à la bande 800 Mhz, le nombre des zones gamma a donc été sensiblement réduit.
Welid Naffati
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