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L’homo-tunisianus branché dans une Tunisie numériquement arriérée

L’homo-tunisianus branché dans une Tunisie numériquement arriérée

Malgré l’organisation de plusieurs sommets de l’ICT 4 ALL dans la filiation du Sommet de la société de l’information (SMSI) en Tunisie en 2005, le citoyen ordinaire n’a pas encore bénéficié pleinement des opportunités qu’offre l’Internet en matière d’entrepreneuriat. À ce titre, l’achat en ligne ou encore l’achat de billet d’avion par exemple sans passer par une agence de voyages, la généralisation des cartes bleues internationales à prix accessible et qui permettent, à titre d’exemple, d’acheter et de vendre en ayant un dinar facilement convertible sur le marché international restent des chimères.

L’homo-tunisianus branché dans une Tunisie numériquement arriéréeMalgré l’organisation de plusieurs sommets de l’ICT 4 ALL dans la filiation du Sommet de la société de l’information (SMSI) en Tunisie en 2005, le citoyen ordinaire n’a pas encore bénéficié pleinement des opportunités qu’offre l’Internet en matière d’entrepreneuriat. À ce titre, l’achat en ligne ou encore l’achat de billet d’avion par exemple sans passer par une agence de voyages, la généralisation des cartes bleues internationales à prix accessible et qui permettent, à titre d’exemple, d’acheter et de vendre en ayant un dinar facilement convertible sur le marché international restent des chimères.

Aussi, alors que les Tunisiens ont relativement conquis leur liberté vis-à-vis du politique, ils demeurent sous le joug et l’emprise voire l’obsession économique de la rentrée des devises ; ce qui ne laisse pas l’usager des pays du tiers monde, de manière générale, de pouvoir mobiliser les sommes qui lui permettent de voyager voire immigrer de manière convenable.

Ces restrictions bureaucratiques et institutionnelles entravent en effet l’acte créatif et entrepreneurial et bouchent les horizons notamment pour les jeunes entrepreneurs qui souhaitent non pas sous-traiter pour les entreprises étrangères mais les concurrencer tout simplement. 

Car «l’homo-tunisianus» a bien montré qu’il est féru de technologies de l’information et de la communication et qu’il est capable d’inventer des idées et de les concrétiser. Exemple, un certain nombre de ces Tunisiens quand ils changent d’environnement et obtiennent les moyens qu’ils cherchent arrivent à exprimer amplement leur potentiel. C’est le cas de Jamel Gafsi dont les applications tournent sur plus d’un milliard d’ordinateurs. M. Gafsi est actuellement résident de Microsoft Engineering Center en Europe. Il est en effet à la tête d’une équipe de plus de 300 ingénieurs hautement qualifiés, partagée entre l’Europe (Paris) et le siège à Redmond, près de Seattle aux Etats-Unis où il anime ce centre de Recherche& Développement (R&D) et d’opération conçu en plateforme pour tout le contenu de Microsoft : musique, vidéo, e-reading, cloud, etc. 

Il n’est pas dans cette perspective un cas exclusif. Beaucoup de Tunisiens réussissent quand ils trouvent l’environnement pour le faire. Ainsi, il est temps d’enlever les entraves économiques en accompagnant la vague de digitalisation qui déferle sur les pays développés. Cette vague concerne, les services, les entreprises, les points de vente, la distribution, les médias, etc. 

Il n’est jamais trop tard pour changer de mentalité ! Et ce sujet touche, bel et bien et directement, le quotidien des citoyens !   

Mohamed Ali Elhaou, Chercheur en Sciences de la Communication

*Le titre a été choisi par la rédaction

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